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Éditeurs
Sciences humaines & sociales
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Critique de la raison pure
Emmanuel Kant
- Aubier
- Bibliotheque Philosophique Aubier
- 8 Janvier 1992
- 9782700734393
«La raison humaine a cette destinée particulière, dans un genre de ses connaissances, d'être accablée de questions qu'elle ne peut écarter; car elles lui sont proposées par la nature de la raison elle-même, mais elle ne peut non plus y répondre, car elles dépassent tout pouvoir de la raison humaine. Ce n'est pas de sa faute si elle tombe dans cet embarras. Elle part de principes dont l'usage est inévitable dans le cours de l'expérience, et en même temps suffisamment garanti par elle. Avec leur aide, elle s'élève toujours plus haut (comme le comporte aussi bien sa nature) vers des conditions plus éloignées. Mais, s'apercevant que, de cette manière, son oeuvre doit toujours rester inachevée, puisque les questions ne cessent jamais, elle se voit contrainte de se réfugier dans des principes qui dépassent tout usage possible d'expérience, et qui pourtant paraissent si peu suspects que la raison humaine commune elle-même se trouve en accord avec eux. Mais, par-là, elle se précipite dans l'obscurité et des contradictions, d'où elle peut certes conclure que cela doit tenir à des erreurs cachées quelque part, mais sans pouvoir les découvrir, parce que les principes dont elle se sert, comme ils vont au-delà de limites de toute expérience, ne connaissent plus désormais de pierre de touche prise à l'expérience. Le champ de bataille de ces combats sans fin, voilà ce qu'on nomme Métaphysique.»
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Du mode d'existence des objets techniques
Gilbert Simondon
- Aubier
- Philosophie Aubier
- 26 Octobre 2012
- 9782700704280
Comment redonner à la technique le statut qui lui revient dans la culture et comprendre les vraies sources de l'aliénation dont on l'accuse d'être la cause? Trop souvent, en effet, la réalité technique a été jugée selon l'opposition entre contemplation et action, théorie et pratique, loisir et travail. Ces oppositions ne sont pas adéquates, car l'objet technique ne se définit pas essentiellement par son caractère utilitaire, mais par son fonctionnement opératoire. Il faut attribuer à l'objet technique un statut ontologique à côté de celui de l'objet esthétique ou de l'être vivant, en comprenant le sens de sa genèse. Il est alors possible d'étudier les relations de l'homme avec la réalité technique, notamment du point de vue de l'éducation et de la culture. Mais c'est aussi la genèse de la technicité elle-même qu'il faut comprendre, par l'analyse de l'ensemble des relations fondamentales de l'homme au monde. Cet ouvrage d'une extrême originalité a modifié de façon profonde et durable la réflexion philosophique sur la technique et il est devenu depuis 1958 une référence incontournable de la pensée actuelle.
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Une histoire du continent africain, des origines de l'humanité aux élections générales de 1994 en République sud-africaine. L'auteur s'est attaché à restituer leurs vertus aux différentes populations et communautés.
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La connaissance interdite ; affronter les blessures de l'enfance dans la thérapie
Alice Miller
- Aubier
- 14 Septembre 1993
- 9782700721102
Ouvrez les yeux, nous dit Alice Miller de livre en livre. Ouvrez les yeux sur ce que vous avez subi étant enfant. Nous bâtissons de hautes murailles pour nous protéger de la douloureuse histoire de notre propre enfance.
«Il n'est pas vrai, écrit Alice Miller, que le mal, la destruction, la perversion fassent nécessairement partie de l'existence humaine, même si on le répète sans arrêt. Mais il est vrai que le mal se reproduit sans cesse, et qu'il engendre pour des millions d'êtres humains un océan de souffrance qui pourrait aussi être évité. Lorsque sera levée l'ignorance résultant des refoulements de l'enfance, et que l'humanité sera réveillée, cette production du mal pourra prendre fin.»
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Le 16 août 1870, à Hautefaye, petit village de Dordogne, un jeune noble est supplicié durant deux heures, puis brûlé vif sur le foirail, en présence d'une foule de trois à huit cents personnes qui l'accuse d'avoir crié:«Vive la République!». Le soir, les forcenés se dispersent et de vantent d'avoir «rôti» un «Prussien». Certains regrettent de ne pas avoir infligé le même sort au curé de la paroisse. Février 1871. Le journaliste républicain Charles Ponsac met en évidence ce qui constitue le drame en objet historique:«Jamais, écrit-il, dans les annales du crime, on ne rencontra un meurtre aussi épouvantable. Le crime d'Hautefaye est un crime en quelque sorte tout politique». Alain Corbin a mené une véritable enquête sur l'énigme et la fascination de cet ultime massacre né de la fureur paysanne. Il reconstitue le climat politique de 1870. Il montre comment l'annonce des premières défaites, le flot des rumeurs, la simplicité des représentations politiques, la hantise du retour de l'ordre ancien et les calamités passées amènent une population rurale à recourir à des formes de cruauté devenues étranges, indicibles, insupportables. Un récit magistral.
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Martin Buber (1878-1965) est essentiellement le philosophe de la réciprocité. Il est en effet à l'origine de l'attention toute particulière accordée à la problématique de l'autre dans les philosophies existentielles du XXe siècle. Publié à Heidelberg en 1923, le Je et tu (Ich und Du) suscita, influença ou accompagna les réflexions de Husserl sur la coexistence des intentionnalités, celles de Scheler sur la «sympathie», celles de Jaspers sur la «communication», de Heidegger sur le «mit sein», de Sartre sur le «pour-autrui» et de Lacan sur «l'autre». Si tous n'ont pas forcément lu ou médité Martin Buber, chacun au moins, par son cheminement autonome, exprime l'importance primordiale de la réflexion sur l'autre. Notamment Levinas, chez qui la philosophie du visage comme signe divin fait écho à la doctrine bubérienne du Face-à-Face. Gaston Bachelard exprime le centre incandescent de l'oeuvre de Buber, dans sa Préface au Je et tu : «Il faut avoir rencontré Martin Buber pour comprendre dans le temps d'un regard la philosophie de la rencontre, cette synthèse de l'événement et de l'éternité. Alors on sait d'un seul coup que les convictions sont des flammes et que la sympathie est la connaissance directe des âmes. C'est ici qu'intervient la catégorie bubérienne la plus précieuse : la réciprocité».
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Le savoir est-il l'apanage du sexe masculin ? L'auteur, chargée de recherches au CNRS, fait ici la généalogie des mythes qui sexualisent le savoir et donc le pouvoir. Sur un ton polémique et drôle, elle propose un parcours original dans l'histoire de la philosophie et de la littérature, mais aussi dans l'actualité.
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Comment se sont créés les usages modernes du temps libre ? Comment le désir de voyage, la soif d'aventure et de sensations nouvelles, les divertissements de la foule, le besoin de quiétude et de découverte de soi se sont-ils combinés à l'accélération des rythmes de vie ? Telles sont les questions auxquelles entend répondre cet ouvrage conçu et coordonné par Alain Corbin.
Curieusement, l'histoire des rêves et des pratiques qui ont bouleversé les usages de notre temps est peu connue. Les rares spécialistes ont réservé leur attention à la lutte ouvrière, à la conquête du temps libre ; aspect non négligeable mais très partiel de l'histoire qui se joue. L'antique loisir cultivé survit, s'enrichit, tout au long d'un siècle que l'on a décrit, à tort, totalement soumis à l'obsession du travail.
Mais le désir de montagne et de mer, l'essor de la villégiature, les heures vides de la croisière, l'invention des vacances transforment le modèle ancien, jusqu'à le rendre méconnaissable. La grande ville est le laboratoire privilégié du loisir moderne : la promenade des boulevards, la visite de l'exposition, le café-concert, les spectacles du stade renouvellent les plaisirs du citadin. Ainsi s'élaborent, dans le brassage de foule, des manières de vivre qui définissent la culture de masse.
Pour la majeure partie de la population, le temps de loisir était traditionnellement celui d'une re-création de la force de travail. Jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les détenteurs du pouvoir social et politique entendent guider le loisir de l'autre. Avec l'allongement du temps disponible, leur pression s'appesantit. Cette volonté d'organiser dans un cadre national, puis international, les loisirs du travailleur n'a pas empêché la prolifération de temps dérobés, qui échappent à cet encadrement rigide dont les Etats totalitaires ont esquissé un inquiétant modèle.
La pêche à la ligne, le bricolage, le jardinage, la lecture du feuilleton, le choix du cinéma du dimanche illustrent l'extension de ces espaces de liberté. Sur tous ces points, la réflexion ne pouvait être restreinte au cadre national. L'avènement des loisirs, ici retracé, concerne l'Occident. En ce domaine, la Grande-Bretagne bien souvent découvre et innove avant que les Etats-Unis n'imposent leur influence.
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Abrégé du traité de la nature humaine
David Hume
- Aubier
- Philosophie Aubier
- 16 Novembre 1993
- 9782700732276
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De l'angoisse a la methode dans les sciences du comportement
Devereux Georges
- Aubier
- 2 Novembre 1998
- 9782700721867
La subjectivité inhérente aux chercheurs dans les sciences de l'homme est, pour l'auteur, une pierre angulaire de toute science du comportement, et non un obstacle à la connaissance. Ouvrage publié chez Flammarion en 1980.
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Livre mythique, le Freud de Ralph Steadman, fruit de longues années de recherches, fut salué lors de sa parution - voilà plus de quarante ans - comme l'un des livres illustrés les plus intelligents et les plus originaux de son temps.De remarquables illustrations scandent cette biographie pas comme les autres, qui s'apparente à une véritable expédition au royaume de la fantaisie. Steadman se fonde sur les faits avérés de l'existence de Freud - qu'il connaît admirablement -, mais pour mieux les interpréter, en échafaudant des théories parfois délirantes. De la petite enfance de l'inventeur de la psychanalyse jusqu'à sa mort, chaque scène de cette vie est transformée en situation comique et analysée avec humour selon les critères du mot d'esprit exposés par Freud lui-même.Il en résulte un véritable festival freudien:calembours visuels et verbaux, lapsus, contrepèteries, descriptions désopilantes de Freud à l'armée ou chez son barbier...Derrière le Freud amer, tyrannique et obsédé par la sexualité de l'imagerie classique, le désir de montrer un Freud humain, qui rit, qui aime, qui doute et qui souffre.
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Si la religion est omniprésente dans la réflexion de Freud, l'islam en est absent. On mesure à ce constat la richesse de la perspective ouverte ici : mettre au jour les refoulements constitutifs de la religion islamique.
Partant de la crise contemporaine de l'islam et de son symptôme le plus visible qu'est l'islamisme, ce livre entreprend d'explorer les origines de l'islam. Pour interpréter cette «césure du sujet de la tradition» qui prend la forme d'un désespoir de masse, Fethi Benslama relit les textes fondateurs, gardés par un long règne d'interdit de penser. L'altérité féminine y apparaît comme la nervure centrale du refoulement propre à l'islam. Face à un dérèglement profond de la relation entre le réel et les formes symboliques que trahissent les extrémismes, l'analyse conduit alors vers des questions demeurées impensées, telle l'affirmation coranique selon laquelle Dieu n'est pas le père.
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L'afrique des grands lacs - deux mille ans d'histoire
Chretien Jean-Pierre
- Aubier
- 6 Février 1998
- 9782700722949
Tristement célèbre depuis le génocide rwandais de 1994, la région des Grands Lacs d'Afrique orientale demeure très peu connue. Découverts à partir des années 1860, les royaumes situés près des sources du Nil s'inscrivaient dans une histoire pourtant ancienne : établis depuis le XVIe siècle au moins, ils structuraient un peuplement complexe de langues bantu, maîtrisant agriculture, élevage et métallurgie depuis deux millénaires. Au contact des colonisateurs - allemands, britanniques et belges - et des missionnaires catholiques ou protestants, leur organisation, qui reposait sur des constitutions non écrites de nature religieuse, a été remodelée. Les Etats indépendants nés au XXe siècle - notamment le Burundi, le Rwanda, l'Ouganda - ont hérité de cette double histoire, ancienne et coloniale ; ils se retrouvent piégés par une reconstruction raciale (<>, <>, <>, etc.) de leur propre passé qui nourrit la politique contemporaine.
Cet ouvrage mobilise tous les outils disponibles - archéologie, linguistique, sources orales, anthropologie, archives... - pour décrypter l'histoire d'une région d'Afrique dont la culture a fascine les observateurs européens.
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Il y a ceux qui redoutent les serpents, ceux qui craignent la nuit noire, ceux qui ne supportent pas les portes fermées, ceux qui haïssent l'avion, ceux que la perspective d'un lien amoureux effraie, ceux pour qui le plaisir sexuel est impossible, ceux qui se révèlent incapables de traverser les ponts, ceux qui évitent systématiquement d'emprunter les autoroutes... Chacun de nous apporte sa contribution à la liste infinie des phobies.
On réduit souvent la phobie à la peur de certains objets. Explication un peu courte, souligne Irène Diamantis, parce qu'elle manque l'essentiel: le vertige du sujet phobique, qui, au mépris de toute logique, s'installe dans un monde de suppositions où tout devient possible. Car la phobie est véritablement une maladie de la séparation. Alors que le sujet se construit en se séparant de sa mère, la phobie le ramène à un état fusionnel, hors du temps, qui lui interdit de penser.
Illustré de nombreux cas cliniques, un regard très novateur sur les phobies ordinaires et moins ordinaires.
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