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Shs Editions
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Autrichien de nationalité, né en Moravie en 1856, est mort à Londres en 1939. Après des études de médecine à l'Université de Vienne et un stage à Paris, auprès de Charcot, il s'installe à Vienne comme spécialiste des maladies nerveuses. C'est là qu'il mettra au point la méthode psychanalytique.Son Introduction à la psychanalyse apporte au lecteur la somme la plus complète et la synthèse la plus accessible des idées freudiennes, dont l'importance ne fait que s'accroître dans le monde moderne.
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L'Art d'avoir toujours raison est une oeuvre du philosophe allemand Arthur Schopenhauer qui traite de l'art de la controverse ou « dialectique éristique ». Rédigée vers 1830-1831 et publiée en 1864, elle est parfois éditée en France sous le titre de La Dialectique éristique.
Extrait: Logique et dialectique étaient considérées par les Anciens comme étant synonymes, bien que ?????????? « réfléchir », « considérer », « calculer » et ??????????? « converser » soient deux concepts très différents. Le terme dialectique (??????????, ????????? ??????????, ??????????? ????) aurait été, selon Diogène Laërce, d'abord utilisé par Platon, et dans Phèdre, Le Sophiste, La République livre VII nous pouvons voir que par dialectique, il entend l'emploi régulier de la raison ainsi que le développement des compétences dans sa pratique. Aristote utilise également le terme ?? ?????????? dans le même sens, mais selon Lorenzo Valla, il aurait également été le premier à utiliser le terme ?????? avec la même définition : nous trouvons ainsi dans son oeuvre l'expression ??????? ??????????, c.-à-d. argutias, ???????? ???????, ??????? ???????. Ainsi ?????????? serait plus ancien que ??????. -
Il faudrait enseigner l'art d'être heureux, explique Alain. Non pas l'art d'être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête ; je laisse cela aux stoïciens ; mais l'art d'être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l'amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises. Un incontournable classique de la philosophie du XXe siècle.
Voici le jardin du philosophe. On y cueillera des fruits mûris sur le tronc de la sagesse commune et dorés à cette autre lumière des idées. Ils en reprennent leur saveur d'origine, qui est le goût de l'existence. Saveur oubliée en nos pensées ; car on voudrait s'assurer que l'existence est bonne et on ne le peut ; on en déçoit donc l'espérance par précaution, prononçant qu'elle est mauvaise. De là s'étend l'empire de l'imagination déréglée, en quoi Alain, se confiant à la sagesse du corps, restaure la souveraineté claire de l'homme heureux et qui n'attend pas pour l'être, ici et non ailleurs, que l'événement lui donne raison, acteur enfin et non spectateur de soi-même. -
Nous réunissons en un volume trois articles sur Le Rire (ou plutôt sur le rire spécialement provoqué par le comique) que nous avons publiés récemment dans la Revue de Paris. Ces articles avaient pour objet de déterminer les principales « catégories » comiques, de grouper le plus grand nombre possible de faits et d'en dégager les lois : ils excluaient, par leur forme même, les discussions théoriques et la critique des systèmes. Devions-nous, en les rééditant, y joindre un examen des travaux relatifs au même sujet et comparer nos conclusions à celles de nos devanciers ? Notre thèse y eût gagné en solidité peut-être ; mais notre exposition se fût compliquer démesurément, en même temps qu'elle eût donner un volume hors de proportion avec l'importance du sujet traité. Nous nous décidons, en conséquence, à reproduire les articles tels qu'ils ont paru. Nous y joignons simplement l'indication des principales recherches entreprises sur la question du comique dans les trente dernières années.
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"Fondements de la métaphysique des moeurs" d'Emmanuel Kant, publié en 1785, est une oeuvre majeure de la philosophie morale. Dans cet ouvrage, Kant expose son éthique déontologique en développant des concepts tels que l'impératif catégorique, l'autonomie de la volonté, le devoir moral, la loi morale et la dignité humaine. Il souligne l'importance de l'action conforme à des principes autonomes plutôt qu'à des inclinations particulières, mettant en avant la dignité intrinsèque de chaque être humain en tant que fin en soi. Cette oeuvre a eu une influence considérable sur la philosophie morale ultérieure.
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Le "Traité théologico-politique", l'un des deux seuls textes publiés de son vivant, est un jalon fondateur de la philosophie politique de Spinoza, oeuvre majeure qui a ébranlé les fondements de la pensée occidentale. Publié anonymement en 1670, ce traité subversif et visionnaire expose avec une rigueur mathématique les thèses révolutionnaires du philosophe.
Spinoza y défend ardemment la liberté de philosopher et d'interpréter les Écritures, s'opposant à l'emprise des autorités religieuses sur les esprits. Par une analyse historico-critique de l'Ancien Testament, il montre que la Bible est avant tout un récit des moeurs et de l'histoire du peuple hébreu, dont les préceptes peuvent être déduits par la seule lumière naturelle de la raison.
Mais le "Traité théologico-politique" va plus loin encore, en posant les jalons d'une séparation claire entre foi et raison, théologie et philosophie. Spinoza y affirme que la religion relève de l'obéissance et non de la vérité, et que seule la raison peut mener à la connaissance authentique de Dieu et de la nature.
Sur le plan politique, le traité se fait l'avocat de la démocratie et de la liberté d'expression, garantes de la paix civile. Tant que les opinions ne menacent pas la sécurité de l'État, chacun doit pouvoir penser et s'exprimer librement. Spinoza jette ainsi les bases de la laïcité et du libéralisme modernes.
Salué par les Lumières mais violemment attaqué par les autorités religieuses, le "Traité théologico-politique" reste un ouvrage sulfureux et puissant. Sa défense intransigeante de la liberté et sa critique de la superstition en font un classique incontournable de la Philosophie, à découvrir absolument dans les catégories Ouvrages de référence en sciences humaines, Essais et Pamphlets politiques. -
Les Règles de la méthode sociologique, publié sous forme de livre en 18951 par Émile Durkheim dans la Revue philosophique, constitue l'ouvrage où le projet sociologique de l'auteur, considéré comme le père de la sociologie française, apparaît clairement. Il cherche en effet à fonder la sociologie comme une science nouvelle et à l'établir institutionnellement ; ce livre répond à cette ambition où il définit les règles méthodologiques à suivre pour une étude sociologique.
Pour devenir une science, la sociologie doit répondre à deux conditions :
Elle doit avoir un objet d'étude spécifique, c'est-à-dire que pour obtenir une légitimité académique, elle doit se distinguer des autres sciences (philosophie, psychologie) : la sociologie serait l'étude du fait social ;
Elle doit mettre en oeuvre une méthode de recherche scientifique, rigoureuse, objective, qui se rapproche le plus possible des sciences exactes (comme la biologie) de manière à se détacher le plus possible des prénotions, des préjugés, de la subjectivité produites par l'expérience ordinaire et vulgaire : la sociologie se devra d'étudier les faits sociaux comme des choses.
En bref, la sociologie sera la science des faits sociaux, définie par une méthode qui lui est propre.
Extrait : Le fait social ne peut se définir par sa généralité à l'intérieur de la société. Caractères distinctifs du fait social : son extériorité par rapport aux consciences individuelles ; l'action coercitive qu'il exerce ou est susceptible d'exercer sur ces mêmes consciences. Application de cette définition aux pratiques constituées et aux courants sociaux. Vérification de cette définition.
Autre manière de caractériser le fait social : l'état d'indépendance où il se trouve par rapport à ses manifestations individuelles. Application de cette caractéristique aux pratiques constituées et aux courants sociaux. Le fait social se généralise parce qu'il est social, loin qu'il soit social parce qu'il est général. Comment cette seconde définition rentre dans la première. Comment les faits de morphologie sociale rentrent dans cette même définition. Formule générale du fait social. -
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale
Simone Weil
- Shs Editions
- 23 Mai 2023
- 9791041815401
L'ouvrage intitulé Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale est un essai de la philosophe française Simone Weil, écrit en 1934 et publié en 1955 dans le recueil Oppression et liberté, dans la collection « Espoir » que dirigeait Albert Camus aux éditions Gallimard. Comme tous les livres de Weil, il a été publié à titre posthume. Il s'agit, avec L'Enracinement, de l'oeuvre philosophique la plus importante de Weil, qui la désignait comme son « grand oeuvre » ou son « testament ». L'essai comporte une introduction, puis quatre sections centrales, intitulées respectivement « Critique du marxisme », « Analyse de l'oppression », « Tableau théorique d'une société libre » et « Esquisse de la vie contemporaine », suivies d'une conclusion.
De manière générale, Simone Weil se demande dans cet essai à quelles conditions le travail peut constituer un acte libre. Toutefois, le passage de l'oppression à la liberté ne réside pas, selon elle, dans l'abolition du travail, malgré ce que pourraient croire les utopistes qui rêvent d'une société des loisirs, ni dans la libération du travail humain par la machine, contrairement à ce que les adeptes du progrès technique pourraient s'imaginer. Car il ne s'agit pas, selon Weil, de libérer les êtres humains de toute forme de travail ; même si c'était possible, ce n'est nullement souhaitable. Elle affirme en effet que « la notion du travail considéré comme une valeur humaine est sans doute l'unique conquête spirituelle qu'ait faite la pensée humaine depuis le miracle grec7 ». Le travail a une valeur en soi et doit tenir une place primordiale dans la vie humaine ; suivant les derniers mots de Weil dans L'Enracinement, soit neuf ans après la rédaction des Réflexions, « il est facile de définir la place que doit occuper le travail physique dans une vie sociale bien ordonnée. Il doit en être le centre spirituel8 ».
Il s'agit donc de redonner au travail la valeur qui est la sienne, celle d'une « conquête spirituelle » ou d'un « centre spirituel » dans la vie humaine. C'est à cette condition que pourrait apparaître une société d'hommes libres, car leurs actions procéderaient de la pensée méthodique plutôt que de dépendre de leurs désirs et de leurs craintes. En concevant le travail selon sa valeur propre, l'être humain sort de l'imaginaire et se confronte à la réalité, c'est-à-dire au vrai rapport qui définit sa liberté, celui entre l'acte et la réflexion qui le guide. Weil affirme en effet que la liberté ne consiste pas à satisfaire ses désirs et à ignorer ses craintes ; il s'agit là d'un esclavage. La liberté véritable se définit plutôt « par un rapport entre la pensée et l'action ». En ce sens, « serait tout à fait libre l'homme dont toutes les actions procéderaient d'un jugement préalable concernant la fin qu'il se propose et l'enchaînement des moyens propres à amener cette fin9 ».
Ainsi, libérer les travailleurs de l'oppression revient en fait à libérer le travail lui-même des conceptions erronées que l'on entretient à son propos. Weil crédite Francis Bacon d'avoir fait apparaître la valeur humaine du travail, notamment par la formule selon laquelle « l'homme commande à la nature en lui obéissant ». Cette formule « suffit pour définir le travail véritable, celui qui fait les hommes libres, et cela dans la mesure même où il est un acte de soumission consciente à la nécessité ». Weil refuse en définitive que le travail soit vu comme une « désespérante malédiction », c'est-à-dire « comme la marque de l'esclavage et de l'abjection des hommes10 », ainsi que le suppose la Genèse. -
Cet ouvrage s'adresse surtout aux personnes désireuses de connaître la Mythologie traditionnelle des Grecs et des Latins. Il ne saurait entrer dans nos vues de faire ici oeuvre d'érudition, chose d'ailleurs plus fastidieuse qu'utile, si l'on considère les différents ouvrages de ce genre parus depuis quelques années. Mais hâtons-nous d'ajouter que ces ouvrages ne se lisent guère ; et nous nous proposons au contraire de nous faire lire, en donnant à ce travail un caractère d'utilité. La Mythologie est évidemment une série de mensonges. Mais ces mensonges ont été, durant de longs siècles, des sujets de croyance. Ils ont eu, dans l'esprit des Grecs et des Latins, la valeur de dogmes et de réalités. À ce titre, ils ont inspiré les hommes, soutenu des institutions parfois très respectables, suggéré aux artistes, aux poètes, aux littérateurs l'idée de créations et même d'admirables chefs-d'oeuvre. C'est donc, croyons-nous, un devoir de les respecter ici, et de les reproduire dans leur entière simplicité, sans pédantisme et sans commentaire, avec leurs étranges, leurs merveilleux détails, sans nous préoccuper de leur invraisemblance ou de leurs contradictions.
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Le présent recueil comprend d'abord deux essais introductifs que nous avons écrits pour lui spécialement, et qui sont par conséquent inédits. Ils occupent le tiers du volume. Les autres sont des articles ou des conférences, introuvables pour la plupart, qui ont paru en France ou à l'étranger. Les uns et les autres datent de la période comprise entre 1903 et 1923. Ils portent principalement sur la méthode que nous croyons devoir recommander au philosophe. Remonter à l'origine de cette méthode, définir la direction qu'elle imprime à la recherche, tel est plus particulièrement l'objet des deux essais composant l'introduction.
Dans un livre paru en 1919 sous le titre de L'Énergie spirituelle nous avions réuni des « essais et conférences » portant sur les résultats de quelques-uns de nos travaux. Notre nouveau recueil, où se trouvent groupés des « essais et conférences » relatifs cette fois au travail de recherche lui-même, sera le complément du premier.
Les Delegates of the Clarendon Press d'Oxford ont bien voulu nous autoriser à reproduire ici les deux conférences, si soigneusement éditées par eux, que nous avions faites en 1911 à l'Université d'Oxford. Nous leur adressons tous nos remerciements. -
Apologie pour l'histoire : ou métier d'historien
Marc Bloch
- Shs Editions
- 7 Juillet 2023
- 9791041814046
« Papa, explique-moi donc à quoi sert l'histoire. » Ainsi un jeune garçon qui me touche de près interrogeait, il y a peu d'années, un père historien. Du livre qu'on va lire, j'aimerais pouvoir dire qu'il est ma réponse. Car je n'imagine pas, pour un écrivain, de plus belle louange que de savoir parler, du même ton, aux doctes et aux écoliers. Mais une simplicité si haute est le privilège de quelques rares élus. Du moins cette question d'un enfant - dont, sur le moment, je n'ai peut être pas trop bien réussi à satisfaire la soif de savoir - volontiers je la retiendrai ici comme épigraphe. D'aucuns en jugeront, sans doute, la formule naïve. Elle me semble au contraire parfaitement pertinente. Le problème qu'elle pose, avec l'embarrassante droiture de cet âge implacable, n'est rien de moins que celui de la légitimité de l'histoire. Voilà donc l'historien appelé à rendre ses comptes. Il ne s'y hasardera qu'avec un peu de tremblement intérieur : quel artisan, vieilli dans le métier, s'est jamais demandé, sans un pincement de coeur, s'il a fait de sa vie un sage emploi ? Mais le débat dépasse, de beaucoup, les petits scrupules d'une morale corporative. Notre civilisation occidentale tout entière y est intéressée.
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Depuis longtemps nos amis voulaient bien nous engager à réunir en volume des études parues dans divers recueils et dont la plupart étaient devenus introuvables. Ils nous faisaient observer que plusieurs avaient été traduites et éditées séparément, dans divers pays, en forme de brochure : l'une d'elles ( l'Introduction à la métaphysique) était maintenant à la disposition du public en sept ou huit langues différentes, mais non pas en français. Il y avait d'ailleurs, dans le nombre, des conférences données à l'étranger et qui n'avaient pas été publiées en France. Telle d'entre elles, faite en anglais, n'avait jamais paru dans notre langue.
Nous nous décidons à entreprendre la publication qu'on nous a si souvent conseillée en termes si bienveillants. Le recueil formera deux volumes. Dans le premier sont groupés des travaux qui portent sur des problèmes déterminés de psychologie et de philosophie. Tous ces problèmes se ramènent à celui de l'énergie spirituelle ; tel est le titre que nous donnons au livre. Le second volume comprendra les essais relatifs à la méthode, avec une introduction qui indiquera les origines de cette méthode et la marche suivie dans les applications. -
Une première ébauche de cet essai fut écrite entre mars et mai 1919. Freud avait travaillé en même temps à « L'inquiétant, dans lequel apparaissait déjà le terme de « contrainte de répétition ».
L'essai fut achevé en juillet 1920 et publié en décembre sous la forme d'un volume de l'Internationaler psychoanalytischer Verlag. Ce livre occupe une place essentielle parmi les grands écrits métapsychologiques de Freud, annonçant les oeuvres de la dernière période et particulièrement Le moi et le ça de 1923. Il est également dans la continuité des « Formulations sur les deux principes de l'advenir psychique », de « Pour introduire le narcissisme » et de « Pulsions et destins de pulsions ». -
Paris, capitale du xixe siecle - le livre des passages
Walter Benjamin
- Shs Editions
- 23 Novembre 2022
- 9782385087364
Conçu tout d'abord, entre 1927 et 1929, comme une féerie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon, le projet d'essai sur les passages parisiens changea de nature lorsque Walter Benjamin le reprit en 1934. C'était désormais à un livre que travaillait l'exilé allemand réfugié sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, à une oeuvre qui devait être non seulement une histoire sociale de Paris au XIXe siècle, comme l'annonçait l'Institut de recherche sociale d'Adorno et d'Horkheimer, mais une tentative d'interprétation globale du XIXe siècle et de son équivoque modernité.
Chaque époque rêve la suivante disait Michelet. Benjamin nous offre, pour déchiffrer les figures équivoques du rêve propre au XIXe siècle, des catégories aussi originales que fécondes qu'il appartient au lecteur d'associer et de combiner : l'ennui, l'oisiveté, la construction en fer, les expositions universelles, la mode, le collectionneur, l'intérieur, le miroir, le joueur, les passages, etc.
Elles lui permettent de montrer l'émergence de formes de construction, de communication et de transport dans les villes, dont le XXe siècle a pu seul mesurer la portée politique, en même temps qu'elles lui servent à dégager, au commencement même de ces techniques de masse, une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté. C'est cette ambivalence qui fait des Passages, même sous leur forme fragmentaire, un extraordinaire hommage critique au Paris du XIXe siècle, à son architecture et à ses écrivains. -
"Durée et simultanéité" d'Henri Bergson est une oeuvre majeure dans le champ de la philosophie contemporaine et un texte crucial pour ceux qui s'intéressent aux oeuvres d'Henri Bergson. Bergson, philosophe français de renom, est célèbre pour sa réflexion sur le temps, la mémoire et la conscience.
Dans "Durée et simultanéité", Bergson s'engage dans une exploration profonde de la nature du temps. Il confronte les idées de la relativité d'Einstein, qui étaient révolutionnaires à l'époque, avec sa propre conception de la durée. Cet ouvrage est donc essentiel pour comprendre la philosophie du temps et le dialogue entre la philosophie et la physique.
Bergson distingue la "durée" - une expérience subjective et qualitative du temps - de la mesure objective et quantitative du temps utilisée en science. Cette distinction est fondamentale pour les étudiants et les chercheurs intéressés par la philosophie de la perception et la métaphysique.
Le livre aborde des questions complexes telles que la simultanéité, l'espace, et la relation entre le temps et la conscience. Bergson utilise des arguments sophistiqués pour critiquer l'approche scientifique du temps et plaide pour une compréhension qui prend en compte l'aspect humain et subjectif de l'expérience temporelle, un sujet clé dans les études de philosophie de l'esprit.
Avec "Durée et simultanéité", Bergson apporte une contribution significative à la discussion philosophique sur le temps, offrant une alternative à l'interprétation physique du temps et mettant en lumière la complexité et la richesse de l'expérience humaine. Son travail continue d'influencer les débats contemporains dans les domaines de la philosophie, de la psychologie et des neurosciences. -
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Essai sur les données immédiates de la conscience
Henri Bergson
- Shs Editions
- 13 Janvier 2024
- 9791041958580
Nous nous exprimons nécessairement par des mots, et nous pensons le plus souvent dans l'espace. En d'autres termes, le langage exige que nous établissions entre nos idées les mêmes distinctions nettes et précises, la même discontinuité qu'entre les objets matériels. Cette assimilation est utile dans la vie pratique, et nécessaire dans la plupart des sciences. Mais on pourrait se demander si les difficultés insurmontables que certains problèmes philosophiques soulèvent ne viendraient pas de ce qu'on s'obstine à juxtaposer dans l'espace les phénomènes qui n'occupent point d'espace, et si, en faisant abstraction des grossières images autour desquelles le combat se livre, on n'y mettrait pas parfois un terme. Quand une traduction illégitime de l'inétendu en étendu, de la qualité en quantité, a installé la contradiction au coeur même de la question posée est-il étonnant que la contradiction se retrouve dans les solutions qu'on en donne?
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Sociologue célèbre, reconnu comme tel par ses disciples et héritiers, on oublie trop souvent qu'Emile Durkheim est en même temps l'un des classiques de la pédagogie française. Ce volume rassemble quatre études exposant les idées maîtresses de Durkheim, certes marquées par son époque, celle de la IIIe République, mais présentant un intérêt toujours actuel, par les problèmes abordés et par la manière à la fois raisonnable et optimiste de chercher à les résoudre. Introduisant l'oeuvre de son maître, Paul Fauconnet rappelle que sa doctrine de l'éducation est un élément essentiel de sa sociologie .
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Tous les élèves d'Alain ont gardé un souvenir ineffaçable de son enseignement. Dans les Éléments de philosophie, on retrouve le grand professeur qui a marqué tous ses disciples : ses cours constituent l'introduction à la fois la plus claire et la plus profonde aux problèmes essentiels de la philosophie.
Des principes fondamentaux de la connaissance aux questions de morale, de la philosophie des sciences à la métaphysique, Alain donne une vue d'ensemble de ce qu'est la philosophie. -
Les deux sources de la morale et de la religion
Henri Bergson
- Shs Editions
- 22 Mars 2023
- 9791041948284
Le souvenir du fruit défendu est ce qu'il y a de plus ancien dans la mémoire de chacun de nous, comme dans celle de l'humanité. Nous nous en apercevrions si ce souvenir n'était recouvert par d'autres, auxquels nous préférons nous reporter. Que n'eût pas été notre enfance si l'on nous avait laissés faire ! Nous aurions volé de plaisirs en plaisirs. Mais voici qu'un obstacle surgissait, ni visible ni tangible : une interdiction. Pourquoi obéissions-nous ? La question ne se posait guère ; nous avions pris l'habitude d'écouter nos parents et nos maîtres. Toutefois nous sentions bien que c'était parce qu'ils étaient nos parents, parce qu'ils étaient nos maîtres. Donc, à nos yeux, leur autorité leur venait moins d'eux-mêmes que de leur situation par rapport à nous. Ils occupaient une certaine place : c'est de là que partait, avec une force de pénétration qu'il n'aurait pas eue s'il avait été lancé d'ailleurs, le commandement. En d'autres termes, parents et maîtres semblaient agir par délégation.
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Dans "Le Livre du Ça" de Georg Groddeck, l'auteur explore de manière novatrice les concepts psychanalytiques, en particulier celui du "Ça" développé par Sigmund Freud. Groddeck, influencé par la psychanalyse, offre une perspective unique sur le fonctionnement de l'inconscient et du Ça, mettant en lumière des aspects psychologiques profonds.
L'ouvrage contient des explications sur la nature du Ça selon Groddeck, et comment cette composante de l'inconscient interagit avec d'autres éléments de la psyché. Groddeck, en tant que médecin et écrivain, incorpore des exemples cliniques pour illustrer ses idées.
"Le Livre du Ça" propose une exploration originale et approfondie des concepts psychanalytiques, offrant aux lecteurs une compréhension distinctive de l'inconscient, telle que perçue par Georg Groddeck. -
Les troubles de la mémoire ont toujours préoccupé Freud, et ce, avant même la découverte de l'inconscient. Pratiquement toute son oeuvre s'en fait l'écho, mais nulle part aussi clairement que dans les textes réunis ici : la première des Cinq leçons sur la psychanalyse, qui raconte comment, dès l'origine, Freud et Breuer se sont interrogés au sujet des troubles mnésiques qu'ils constataient chez les patients hystériques ; et plusieurs chapitres de Psychopathologie de la vie quotidienne qui, des différentes sortes d'oubli aux fameux souvenirs-écrans, nous rappellent qu'un trouble de la mémoire peut se produire chez une personne saine et n'implique pas forcément une altération du cerveau.
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Marx était installé à Londres depuis près de deux ans et demi lorsque se produisit le coup d'État du 2 décembre qui venait donner une conclusion provisoire, mais logique, aux événements qui s'étaient déroulés en France depuis février 1848. Quelques jours après le « coup de théâtre » de Louis Bonaparte, Weydemeyer, qui venait de s'installer à New York, sollicitait Engels et Marx de lui adresser des articles pour un journal hebdomadaire dont il projetait la publication. Dès le 23 décembre, Marx lui répondait en lui annon- çant une série d'articles sur le « 18 Brumaire ».