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Desjonqueres
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Admirables portraits de femmes belles prises aux pièges de l'amour : Les Belles, c'est l'histoire des passions à leur automne, où les femmes sont devenues des reines indomptables et fluides, qui échappent à la famille, à la société, à leurs amants, et subissent de plein fouet l'exaltation déchirante de la vie. Avec le génie de la simplicité, Borgese nous dit là toutes les nuances cruelles de l'érotisme emporté dans les vents rouges des souvenirs. Quand la vie demeure une énigme floue et amère, comme un rendez-vous manqué au tournant d'un amour ; quand, au son léger de la soie qu'un ongle effilé effleure, une femme renoue une liaison avec une violence qui apeure son amant; quand la chair désirée, désertée se plaint comme le chant d'un prisonnier...
Ces obsédants personnages qui se retournent sur les voies secrètes du destin, ces portraits de femmes pleines de grâce, de feu et de cendres, présentent d'abord, enlevés sur l'aile du temps au rythme de la petite musique de Chopin et des fox-trot aigrelets, le visage tourmenté de la passion. Car Les Belles est avant tout le livre de l'invention infinie de l'amour. Et G. A. Borgese nous raconte, en tons pastel d'une poignante beauté, l'universalité du mal d'aimer et les tragiques alibis du coeur.
J.-N. S.
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Correspondance tome i (1769-1770)
Galiani Ferdinando
- Desjonqueres
- 18eme Siecle
- 1 Janvier 1992
- 9782904227615
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Le siège de Calais
Claudine-alexandrine guérin Tencin
- Desjonqueres
- 18eme Siecle
- 1 Mars 1983
- 9782904227004
De Madame de Tencin, l'une des personnalités les plus fascinantes du XVIIIe siècle, Voltaire avait loué le talent romanesque et le style pur et naturel.
Le Siège de Calais se lit comme Les trois Mousquetaires, la passion anime les personnages, l'honneur leur dicte leur conduite face aux multiples aventures auxquelles ils se trouvent confrontés.
Monsieur de Canaple aime Madame de Granson qu'il croit indifférente à son égard. Madame de Granson aime Monsieur de Canaple, dont elle se croit méprisée ; le lecteur connaît les sentiments des personnages, mais eux vivent dans un quiproquo entretenu par les nombreuses circonstances auquelles ils doivent faire face.
L'intervention de Mademoiselle de Mailly et de Monsieur de Châlons, dont les aventures se mêlent à celles des deux principaux personnages, crée un chassé-croisé amoureux augmentant les malentendus que les guerres et les séparations s'ingénient à compliquer. Le lecteur est ainsi entraîné dans une série de péripéties passionnelles et héroïques dont le dénouement ne surviendra qu'à la fin du récit.
Bref, un scénario que l'on croirait écrit pour Hitchcock, avec en plus l'admirable écriture du XVIIIe siècle.
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Souvenirs amoureux d'un homme de quarante ans, Les Confessions du comte de *** occupent une place importante dans la tradition du roman de moeurs, du roman mondain et du roman de séduction. Duclos a su y écrire un chapitre de l'histoire des démêlés qui opposent et réunissent, d'un bout à l'autre du dix-huitième siècle, le couple inévitable du coeur et de l'esprit : le coeur du comte est bon, mais se laisse égarer par un esprit léger. Un roman plein de cette vivacité qui seule a du prix pour ses personnages, vivacité du style, de l'ironie, de l'esprit qui jamais ne pèse.
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La nuit et le moment ; hasard du coin du feu
Crébillon fils
- Desjonqueres
- 18eme Siecle
- 1 Février 1983
- 9782904227028
Exte intégral conforme à l'édition de 1772 (pour « la Nuit...») et de 1763 (pour « le Hasard...»).
Présentation de Henri Coulet.
En écrivant La Nuit et le moment, Crébillon fils, le peintre achevé de la rouerie masculine, a signé son chef-d'oeuvre.
Un libertin y guette sa proie. Nous sommes séduits par l'habileté diabolique de sa stratégie amoureuse. Sa fureur de conquête viendra-t-elle à bout de toutes les ruses dont une femme du XVIIIe siècle dispose avant que de se rendre ?
Dans le second conte Le Hasard du coin du feu, Crébillon Fils nous fait spectateur du très joli badinage d'une coquette et d'un roué. Ce tableau, par petites touches impertinentes et spirituelles, porte sur un sujet très sérieux : il s'agit pour Célie de détourner à son profit l'amour que le Duc porte à sa meilleure amie... !
Crébillon Fils a tracé avec infiniment d'esprit et de délicatesse les raffinements, les nuances et jusqu'aux grâces de nos vices : « Un autre talent que j'ai est d'ouvrir une porte plus doucement que personne et de marcher avec une légèreté incompréhensible... » fait-il dire au jeune libertin.
Ce clair regard de conteur, cette légèreté séduisante, c'est le rire de l'esprit.
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D'une nouvelle à l'autre, Arturo Loria met en scène des personnages en lutte entre l'existence réelle, souvent mesquine et ratée et une vie illusoire nourrie de fantaisie et de rêve. Ces héros sans qualités sociales et sans autre relief qu'une extrême sensibilité se révèlent dans des instants de quotidien dramatisés par de petits conflits sans importance.
Bien des fils s'entrecroisent dans les tapis précieux de Loria, toujours en un éclat fugitif, rarement par une tache voyante.
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Les Mémoires de Louvet tiennent une place originale parmi les Mémoires sur la Révolution. Mêlé de près à l'aventure révolutionnaire, Louvet, député girondin, adversaire résolu de Robespierre, raconte avec la vivacité de style qui lui a servi à peindre Les Amours du chevalier de Faublas l'aventure à travers une France hostile des Girondins proscrits après le 31 mai 1793.
Avec une précision concrète qui fait de ces Mémoires un témoignage irremplaçable, Louvet décrit l'expérience vécue et directe de sa fuite avec quelques compagnons, d'une ville à l'autre, d'un bourg à l'autre... sa vie d'homme traqué par la Terreur.
C'est une tranche d'histoire, qu'il nous livre. Voici un tableau de la province en cette année 93: l'Ouest et la Gironde, mais aussi sur la route du retour, le Périgord, le Limousin, les pays de Loire pour aboutir aux portes de Paris.
Ce récit est sans doute celui qui rend le plus immédiatement sensible l'atmosphère de chaque instant pour un homme engagé dans les événements, décrété d'arrestation, et qui savait qu'il serait guillotiné s'il était reconnu.
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«A» comme Acajou, «Z» comme Zirphile : dans ce conte, Duclos a désiré enchâsser toute sa philosophie de l'amour. Sa merveilleuse ignorance des pesanteurs du réel permet au conte de fées de dégager une leçon dans toute sa simplicité : l'être se perd dans les plaisirs et se retrouve dans l'attachement, car amour et raison vont toujours de pair. Paradoxe apparent, vérité profonde, que les héros découvrent au terme d'une éducation sentimentale qui n'est au vrai qu'une quête d'eux-mêmes.
Par-delà son propos, Acajou et Zirphile est aussi l'une des prouesses littéraires du siècle. Tessin, noble suédois de culture française, avait commandé à Boucher le dessin d'admirables gravures et s'en était inspiré pour composer un conte ; Duclos accomplit la gageure d'en écrire un autre, dont les événements s'accordent avec ces mêmes estampes. Le sérieux du fond se dissimule sous un jeu de surface : Acajou et Zirphile résume le XVIIIe siècle, et le meilleur.
Outre le texte de Duclos, cette édition reproduit les estampes d'après Boucher, le récit du comte de Tessin : Faunillane ou l'Infante jaune et la critique de l'abbé Fréron, témoignage de l'écho de l'oeuvre en son temps.
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La decouverte de l'alphabet
Luigi Malerba
- Desjonqueres
- Les Chemins De L'italie
- 1 Janvier 1994
- 9782904227776
Dans cette « chanson de geste » du monde paysan, Malerba fait revivre deux villages proches de Parme pris dans la Seconde Guerre mondiale.
Ni roman suivi, ni nouvelles distinctes, ces chroniques humoristiques sont, comme la vie, placées sous le signe de l'ambigu. Sous le regard à la fois tendre et cruel de l'auteur, vivent, luttent, s'aiment et meurent des personnages rudes, à l'occasion délicats, confrontés à l'inexorable quotidien. Mais, par son art, Malerba sait faire basculer le tragique en comique et le réel en fantastique.
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Treize lettres amoureuses d'une dame a un cavalier
Edmé Boursault
- Desjonqueres
- 18eme Siecle
- 1 Février 1987
- 9782904227783
Ce roman épistolaire est « un duo dont on n'entend qu'une voix », la voix féminine.
Les Treize lettres, au nombre mythique, tracent une typologie des épreuves de la passion. Celle-ci s'allume, se propage puis s'embrase, dévorant l'héroïne et consumant son existence en une attente emplie par la seule écriture amoureuse.
Héritier d'une forme littéraire éprouvée depuis les Lettres portugaises, Boursault l'enrichit de résonances psychologiques, morales et sociales : le XVIIIe siècle gardera le souvenir et l'empreinte de ce roman qui avait déjà dénoncé les dangers des liaisons.
Texte intégral conforme à l'édition de 1709.
Édition préfacée, établie et annotée par Bernard Bray.
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Fragoletta ou naples et paris en 1799
Latouche (De)/Henri
- Desjonqueres
- Les Chemins De L'italie
- 6 Novembre 1992
- 9782904227059
«[...] Un des hommes chez qui une haute raison s'unit a une grande puissance d'imagination, et qui ont le plus heureusement interprété notre époque, c'est M. Henri de Latouche, et sa Fragoletta est un des livres qui réunissent au plus haut degré les conditions exigées dans une oeuvre de ce temps : c'est un roman historique complet...
Nulle histoire [...] ne donne l'idée de la révolution d'un pays comme ces scènes vivantes où l'élite de la population napolitaine se venge par d'innocentes comédies du despotisme dont elle s'est affranchie [...] La chute de notre directoire et nos moeurs au commencement du siècle ne sont pas retracées d'une manière moins pittoresque dans ce drame palpitant [...] Et maintenant [...] faites poser devant vous cet être inexprimable, qui n'a pas de sexe complet, et dans le coeur duquel luttent la timidité d'une femme et l'énergie d'un homme, qui aime la soeeur, est aimé du frère, et ne peut rien rendre ni à l'un ni à l'autre, voyez toutes les qualités de la femme rassemblées dans cette intéressante Eugénie, et toutes celles de l'homme dans ce noble d'Hauteville ; placez entre eux l'effrayant et gracieux Adriani, comme la transition de ces deux types, jetez sur ces deux figures de la passion à pleine main, torturez ces trois coeurs avec des combinaisons dont l'idée ne se rencontre nulle part. Puis, ne pouvant trouver de baume à ces indicibles souffrances, élevez le malheur à son comble, imaginez un dernier, un épouvantable sacrifice, épuisez enfin toutes vos facultés, et vous aurez créé un chef-d'oeuvre, vous aurez fait Fragoletta.
H. de Balzac
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Texte intégral conforme à l'édition de 1798.
Présentation de Michel Delon.
Chassée de son pays, la Pologne, l'héroïne traverse une Europe à feu et à sang et frôle les pires violences. Livrée aux hasards de l'errance, condition de vie des émigrés, ses aventures révèlent le cheminement souterrain de la perversité qui donne son titre au livre : souffrances, persécutions, arrestations, évasions, traitements odieux. Puis l'auteur opère une mutation du roman noir proprement dit à la science-fiction. La littérature de la fin du XVIIIe siècle s'interroge avec passion et angoisse sur les possibilités et les limites de la science. Révéroni nous convie à un défilé de fantasmes côtoyant sans cesse les gouffres noirs où Sade entraîne ses lecteurs.
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Connu pour ses Mémoires du Comte de Grammont, Hamilton fut aussi l'auteur de contes, fins et mordants, destinés à divertir Jacques II d'Angleterre et sa cour qui, dans les toutes premières années du XVIIIe siècle, se morfondaient dans leur exil de Saint-Germain.
Les Quatre Facardins en sont les plus célèbres. Dans la veine des Mille et une nuits, que l'Occident venait de découvrir, ils en reprennent ironiquement le merveilleux pseudo-oriental. Riche en péripéties, les étourdissantes aventures de leur héros, qui se démultiplie à mesure qu'il découvre étrangement trois autres êtres affublés du même nom de « Facardin », se déroulent dans une atmosphère de fantaisie invitant aux interprétations oniriques, symboliques, psychanalytiques, sans jamais cesser d'enchanter le lecteur.
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Lettres galantes de monsieur le chevalier d'her
Bernard D Fontenelle
- Desjonqueres
- 17eme Siecle
- 25 Avril 2002
- 9782843210433
Oeuvre de jeunesse que Fontenelle remania jusqu'à la fin de sa vie, les Lettres galantes de Monsieur le Chevalier d'Her*** ont le charme des oeuvres inclassables. Recueil de lettres, « pot-pourri » où l'on peut humer l'esprit de Pétrone, transposition épistolaire et néanmoins romancée de saynètes qui rappellent la comédie moyenne, galerie de portraits ébauchés où l'on distingue, derrière les rideaux d'un théâtre imaginaire, l'ombre des Modernes de l'antiquité, ces lettres, plus qu'un anti-roman dans lequel Fontenelle se ferait, avant Diderot, parodiste du romanesque, semblent un « nouveau roman » dans lequel il appartient au lecteur de tracer son chemin pour suivre dans leurs détours les aventures d'un Chevalier aussi plein d'esprit que d'imagination.
Sous les allures d'une galanterie qui se mue en libertinage mutin, c'est un style que Fontenelle invente, une écriture singulière qui transpose une parole en liberté, dont on retrouvera certains tours et bien des accents dans la prose du jeune Marivaux.
Oeuvre importante dans l'histoire du roman, ces Lettres galantes montrent de manière éclatante qu'au tournant des Lumières l'esprit de gaieté n'interdit pas la profondeur et qu'un Moderne comme Fontenelle ne jugea jamais que la raison dût nécessairement divorcer de la jubilation.
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Le speronare ; sicile impressions de voyage
Alexandre Dumas
- Desjonqueres
- Les Chemins De L'italie
- 1 Octobre 1988
- 9782904227271
Dans Le Corricolo Alexandre Dumas nous offrait avec une éblouissante vivacité ses impressions de voyage à Naples. Pour notre bonheur voici Le Speronare, second volet de cette trilogie de l'Italie méridionale.
«Voyageurs qui voyagez en Sicile, au nom du ciel, prenez un speronare... Avec un speronare, vous mangerez toutes les fois que vous n'aurez pas le mal de mer ; dans les auberges vous ne mangerez jamais. Et que l'on prenne ceci à la lettre : en Sicile, on ne mange que ce qu'on y porte ; en Sicile ce ne sont point les aubergistes qui nourrissent les voyageurs, ce sont les voyageurs qui nourrissent les aubergistes... » Insolent, malicieux, parfois moqueur et toujours drôle, Dumas nous décrit, avec sa verve coutumière, la Sicile qu'il aborde par la mer sur le speronare. Le miroir promené par Dumas étincelle, jette ses éclats aux quatre vents de l'esprit.
Nous retrouvons dans Le Speronare comme dans Le Corricolo la fulgurance d'une intelligence qui fuse à chaque page, cette richesse d'observation qui fait encore actuellement de ce livre l'un des meilleurs guides sur la Sicile.