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« Quel que soit notre destin, il habite les montagnes au-dessus de nos têtes. »
Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana, au coeur du val d'Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers, puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c'est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé - et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l'intime à l'universel et signe un grand roman d'apprentissage et de filiation.
Traduit de l'italien par Anita Rochedy -
Fredo et Luigi ont grandi dans la Valsesia, une vallée montagneuse du nord de l'Italie. Ils se ressemblent tout en étant très différents, comme les arbres que leur père a plantés à leur naissance. Pour Luigi, un mélèze, qui regarde vers le soleil et ondoie dans le vent. Pour Fredo, un sapin fort et résistant, qui s'épanouit à l'ombre.
Betta, milanaise et lectrice de Karen Blixen, a traversé de façon fugace la vie de Fredo pour s'enraciner dans celle de Luigi, qui est devenu garde forestier.
Alors que le couple attend une petite fille, Fredo est de retour après sept ans au Canada. Depuis la mort du père, les deux frères n'ont en commun que leur addiction à l'alcool et la vieille maison familiale, là-haut sur la montagne. Luigi voudrait racheter la moitié de Fredo, pour y commencer une nouvelle vie avec Betta.
Mais sur ces terres rudes et oubliées de tous, un verre ou un mot de trop suffisent parfois à libérer les ténèbres de la vallée, et à transformer les chiens en loups.
Dans ce roman dur et poli comme la pierre, Paolo Cognetti descend des glaciers du Mont Rose pour raconter les existences fragiles des habitants de la vallée - et celles des animaux et de la nature qui les entourent. -
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Stefan Zweig
- Stock
- La Cosmopolite
- 3 Mai 2000
- 9782234052352
Au début du siècle, une petite pension sur la Côte d'Azur, ou plutôt sur la Riviera, comme on disait alors. Grand émoi chez les clients de l'établissement : la femme d'un des pensionnaires, Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée.
Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu'une vieille dame anglaise, sèche et distinguée. C'est elle qui, au cours d'une longue conversation, lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.
Stefan Zweig est né à Vienne en 1881. Il s'est essayé aux genres littéraires les plus divers : poésie, théâtre, traductions, biographies romancées et critiques littéraires. Mais ce sont ses nouvelles qui l'ont rendu célèbre dans le monde entier.
Profondément marqué par la montée et les victoires du nazisme, Stefan Zweig avait émigré au Brésil. Il s'est suicidé en même temps que sa seconde femme à Pétropolis, en février 1942. -
Fausto a quarante ans, Silvia en a vingt-sept. Il est écrivain, elle est artiste-peintre. Tous deux sont à la recherche d'un ailleurs, où qu'il soit. Alors que l'hiver s'installe sur la petite station de ski de Fontana Fredda, au coeur du val d'Aoste, ils se rencontrent dans le restaurant d'altitude Le Festin de Babette. Fausto fait office de cuisinier, Silvia, de serveuse. Ils se rapprochent doucement, s'abandonnant petit à petit au corps de l'autre, sans rien se promettre pour autant. Alors qu'arrive le printemps et que la neige commence à fondre, Silvia quitte Fontana Fredda pour aller toujours plus haut, vers le glacier du Felik, tandis que Fausto doit redescendre en ville rassembler les morceaux de sa vie antérieure. Mais le désir de montagne, l'amitié des hommes et des femmes qui l'habitent et le souvenir de Silvia sont trop forts pour qu'il résiste longtemps à leur appel.
Après le succès mondial des Huit Montagnes, Paolo Cognetti revient sur ses sommets bien-aimés avec une histoire d'amour, véritable ode à la montagne tour à tour apaisante, dangereuse, imprévisible et puissante. Traduit de l'italien par Anita Rochedy. -
Le crématorium froid : Au Pays d'Auschwitz
Jozsef Debreczeni
- Stock
- La Cosmopolite
- 28 Août 2024
- 9782234095373
« Une oeuvre littéraire indispensable et un document historique d'une importance inégalée. Une lecture qui devrait être obligatoire. »
Jonathan Safran Foer, auteur d'Extrêmement fort et incroyablement près
Ce texte essentiel, inédit en français à ce jour, prend sa place aux côtés de Si c'est un homme de Primo Levi et d'Être sans destin d'Imre Kertész, chefs-d'oeuvre de la littérature concentrationnaire.
Lorsque József Debreczeni arrive à Auschwitz, son espérance de vie est de quarante-cinq minutes. C'est le temps qu'il faut aux déportés envoyés dans la file de gauche pour se déshabiller et être emmenés dans les chambres à gaz. L'auteur, lui, est dans la file de droite.
S'ensuit un voyage d'horreur de douze mois à travers ce qu'il appelle « le pays d'Auschwitz », jusqu'au camp final de Dornhau, où il passera sept mois, de novembre 1944 à mai 1945, dans ce « crématorium froid », soi-disant hôpital où les Nazis envoient les prisonniers à bout de forces.
Page après page, le pays d'Auschwitz prend vie : József Debreczeni détaille le système hiérarchique concentrationnaire et l'implacable mécanique d'extermination mise en place par le régime nazi.
Page après page, des visages humains se dessinent. Les prisonniers qu'il côtoie sortent de l'ombre et deviennent des personnages vivants, uniques. Il les délivre ainsi de leur numéro et leur restitue leur humanité.
Traduit du hongrois par Clara Royer -
Dickens & Prince : Un génie bien particulier
Nick Hornby
- Stock
- La Cosmopolite
- 2 Octobre 2024
- 9782234096295
D'un côté, Charles Dickens, romancier incontournable de la littérature anglo-saxonne du xixe ; de l'autre, Prince, prodige de la musique pop du siècle dernier. Deux artistes flamboyants qui ont illuminé le monde de leur génie ; deux artistes qui ont durablement marqué le jeune Nick Hornby.
Dickens l'a sauvé de la stupeur de l'adolescence en lui montrant que les livres étaient une échappatoire pour l'esprit, Prince, avec son falsetto grinçant et son inimitable jeu de guitare, lui a ouvert les portes d'un territoire musical inconnu. Comment ces virtuoses qui ne vivaient que pour leur oeuvre ont-ils géré la puissance de leur créativité ?
Avec espièglerie et une profonde admiration, Nick Hornby retrace les vies extraordinaires de ses idoles et s'interroge sur la provenance - et la signification - de leur génie bien particulier.
Traduit de l'anglais par Christine Barbaste. -
Dans le Harlem des années cinquante, se nouent les destins de quatre adolescents : Julia l'enfant évangéliste qui enflamme les foules, Jimmy son jeune frère, Arthur le talentueux chanteur de gospel et Hall son frère aîné.
Trente ans plus tard, Hall tente de faire le deuil d'Arthur et revient sur leur jeunesse pour comprendre la folle logique qui a guidé leur vie. Pourquoi Julia a-t-elle subitement cessé de prêcher ? Pourquoi le quartet s'est-il dispersé ? Pourquoi
Arthur n'a-t-il jamais trouvé le bonheur ?
Ce roman magistral, où la violence et l'érotisme sont constamment maîtrisés par la tendresse et l'humour du poète, est, comme l'écrit Alain Mabanckou, « l'un des
plus beaux chants de fraternité, d'amour, d'espérance et d'expiation ».
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christiane Besse.
Préface d'Alain Mabanckou. -
Quatre pays. Quatre époques. Quatre femmes.
Héloïse, splendide courtisane, voit son existence bouleversée par sa participation à la Commune de Paris en 1871 ; Sofia, elle, rêve de devenir actrice mais ses aspirations sont brisées par la révolution d'Octobre ; Elda, ouvrière frioulane, est entraînée dans la résistance italienne au coeur de l'hiver impitoyable 1944-1945, et Sheila découvre la liberté et ses pièges dans le Swinging London des années 1960. Chacune de ces femmes incarne à sa façon un pan de l'Histoire trop longtemps resté hors-champ.
En écho à ces destins éminemment romanesques, Cristina Comencini se livre sur son propre parcours en tant que fille, soeur, femme et mère, brouillant la frontière entre fiction et réalité, et signe son roman le plus intime mais aussi le plus universel.
Traduit de l'italien par Béatrice Robert-Boissier -
« L'auteur de Rien de grave aime Blonde parce que c'est l'une de ses obsessions : avoir tout et finir avec rien. » Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche, 17 juillet 2008.
Blonde ne ressemble à aucun livre de Joyce Carol Oates. Avec cette oeuvre monumentale et baroque, qu'elle compose à partir des fantasmes que lui inspire Marylin Monroe, l'écrivain a ainsi marqué de son empreinte un genre inédit : la « bio-fiction ». Construite en cinq actes, cette tragédie est écrite sur deux modes : l'un narratif et réaliste, l'autre surréaliste, fait de visions et d'hallucinations. Un peu comme si la folie d'une Marylin starifiée venait interrompre les voix de différents personnages tentant de raconter son histoire. Au sein de ce choeur, on entend le souffle gracile et timide de Norma Jean, l'enfant blessée et perdue que Marylin a dû être, obsédée par le pouvoir de destruction et la fragilité de sa mère.
C'est donc la part d'ombre de ce personnage devenu mythique qui a inspiré Joyce Carol Oates : « Je n'ai pas décidé de faire un livre sur Marilyn Monroe. C'est en découvrant une photo de Norma Jean prise en 1944 quand elle avait dix-sept ans que j'ai eu envie d'écrire sur cette jeune fille ordinaire, quelconque, une Américaine typique avec ses cheveux foncés et son visage rond, qui ne ressemblait en rien à Marilyn Monroe. [...] C'est grâce et à cause d'Hollywood qu'elle s'est métamorphosée, qu'elle est devenue un miracle. Ce qui compte pour moi, c'est la vie privée de Norma Jean, comment cette vie privée s'est transformée en produit. » Quand on sait que c'est à sa mère que Joyce Carol Oates a pensé en découvrant cette photo des jeunes années de Marilyn, on a très envie d'entendre l'auteur de Mauvaise fille nous raconter en quoi la lecture de Blonde a été pour elle d'une telle importance. -
Dans les rues du Caire résonne une étrange musique : l'écho des appels à la prière, les insultes furieuses lancées entre les conducteurs, les cris des vendeurs ambulants. Nadia Wassef connaît cette chanson par coeur. C'est là qu'elle a grandi, et c'est là, dans le quartier de Zamalek, cette île fluviale entourée d'un désert que, le 8 mars 2002, avec sa soeur Hind et son amie Nihal elle a inauguré Diwan, la première librairie moderne et indépendante d'Égypte.
Alors que la culture traversait une mauvaise passe, les trois femmes décidèrent de tenter l'impossible et se jurèrent de redonner aux Cairotes le goût de la lecture. Sans formation ni expérience professionnelle dans ce domaine, elles durent affronter la censure, le patriarcat, les clients excentriques, les employés rebelles et donner tort à tous les tristes sires qui leur serinaient qu'elles ne réussiraient pas et feraient mieux de rester dans leur cuisine.
Vingt ans après, avec plus d'une dizaine de succursales à travers le pays, 150 employés et des clients assidus, Diwan est une véritable institution en Égypte. Comment en sont-elles arrivées là ? Nadia Wassef nous raconte ici l'incroyable histoire de cette aventure entrepreneuriale, humaine, et littéraire. Au fil de ses mémoires, on croise des habitués hauts en couleur, comme l'exigeant docteur Medhat, Samir le chauffeur qui a un avis sur tout, et on tombe à notre tour sous le charme des trois femmes de Diwan : Nihal la sérieuse contemplative, Hind la taiseuse pleine de sagesse et Nadia, la perfectionniste aux accents parfois dictatoriaux.
La Libraire du Caire est le portrait détonnant d'une Égypte moderne, loin des guides touristiques, un cri de ralliement féministe, ainsi qu'une magnifique déclaration d'amour aux librairies du monde entier.
Traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter -
À l'occasion du centenaire de la naissance de James Baldwin, l'une des figures littéraires américaines les plus brillantes et incandescentes du XXe siècle, les Éditions Stock publient un recueil de textes inédits, précédé d'une préface de Léonora Miano. Une lecture essentielle.
Réputé pour son engagement dans le mouvement des Droits Civiques, James Baldwin (1924-1987) n'a eu de cesse d'interroger et de décortiquer l'histoire et la société américaines. Dans ce recueil de texte - en France - nouvelle, essais, discours, conférences, lettres, - la clairvoyance et la force de la pensée baldwinienne scintillent à chaque page. L'auteur de La Chambre de Giovanni s'y interroge sur la possibilité d'un président afro-américain, dénonce le racisme étatique, la manipulation médiatique ; il analyse l'hypocrisie du fondamentalisme religieux, livre ses réflexions sur les relations entre Noirs et Juifs ; expose l'importance de l'engagement social (parité, éducation, etc.) ; partage ses impressions sur le blues et la boxe. Au fil des pages s'esquisse le portrait en creux d'un Baldwin tour à tour romancier, journaliste, militant, essayiste et ancien prédicateur.
La Croix de la Rédemption nous rappelle pourquoi nous aimons tant lire les oeuvres de cet immense styliste. Ses phrases serpentent à travers les problèmes et en ressortent teintées de lumière, il sait nous emmener là où il veut et dévoiler ses cartes pour nous offrir une vue de l'Amérique du milieu du siècle dernier... mais aussi de celle d'aujourd'hui, toujours en proie à ses tourments et ses démons. Alors que l'on fête cette année le centenaire de sa naissance, ses textes n'ont rien perdu de leur acuité et de leur modernité. En refermant ce recueil, le lecteur ne pourra s'empêcher de se demander : « Mais qu'aurait donc écrit Baldwin aujourd'hui ? »
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Valentine Leÿs et Romaric Vinet-Kammerer -
Les bombes larguées par les Autrichiens sifflent sur les cimes de la Carnie, dans le Frioul italien. Mille mètres plus bas, les femmes les entendent et prient pour que leurs hommes soient épargnés. Agata prie aussi. Elle qui a abandonné ses études pour s'occuper de son père malade, elle qui a une maison remplie de livres qu'elle n'a plus le temps de lire depuis que la Grande Guerre a fait d'elle « une porteuse ».Chaque matin, à l'aube, Agata court vers les entrepôts militaires de la vallée, remplit sa hotte de vingt, trente, parfois quarante kilos de nourriture et de munitions et se lance à l'assaut de la montagne. Elle marche des heures dans la neige pour atteindre les lignes de front où sont retranchés les militaires qui tentent de repousser les assauts des Autrichiens. Un voyage épuisant et dangereux qu'elle entreprend avec ses amies du village. Ensemble, les porteuses chantent pour se donner du courage, parlent pour couvrir le bruit des armes, et quand elles redescendent, leurs hottes sont vides mais leurs mains tiennent les brancards des blessés à soigner ou des morts à enterrer.
Avec Fleur de Roche, Ilaria Tuti célèbre le courage, le sacrifice des femmes, et le rôle qu'elles ont joué - et qu'elles continuent de jouer - dans la guerre.
Un extraordinaire récit de courage, d'amour et de résilience.
Traduit de l'italien par Johan-Frederik El-Guedj -
« C'est depuis cette seconde que je t'ai aimé. Je sais que les femmes t'ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant gâté. Mais crois-moi, personne ne t'a aimé aussi fort - comme une esclave, comme un chien -, avec autant de dévouement que cet être que j'étais alors et que pour toi je suis restée. Rien sur la terre ne ressemble à l'amour inaperçu d'une enfant retirée dans l'ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l'amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d'une femme épanouie. » Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l'ombre, n'attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d'un enfant, symbole de cet amour que le temps n'a su effacer ni entamer. L'être aimé objet d'une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d'une femme qui se meurt doucement, sans s'apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu'elle admire plus que tout. La voix d'une femme qui s'est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l'a reconnue.
Avec Lettre d'une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l'analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d'une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu'elle touche au sublime. -
« Il me semble qu?un homme est bien fou de vouloir qu?un autre le comprenne. » (Le fusil de chasse) Deux chefs-d?oeuvre, Le fusil de chasse et Combat de taureaux, ouvrent ce recueil qui rassemble l?intégralité des nouvelles de Yasushi Inoué publiées aux éditions Stock. Toutes s?inscrivent dans la veine intimiste de son oeuvre. Sur fond d?un Japon en pleine mutation au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les personnages qui traversent ces récits se heurtent à la dure réalité de l?existence. Nombre d?entre eux vivent des amours que le poids des tabous sociaux et le sentiment dévorant de culpabilité rendent impossibles. Dans un style sobre et élégant, l?auteur dresse le portrait d?artistes ratés, d?intellectuels négligeant les contingences matérielles ou encore d?êtres épris de sagesse fuyant la compagnie de leurs semblables. Autant d?histoires d?individus dont les ambitions et les désirs les tiennent à la lisière de l?univers normé que délimite la civilisation. En choisissant souvent une narratrice ou en donnant à ses protagonistes féminins des rôles de premier plan, Yasushi Inoué exprime son admiration pour le courage et la ténacité des femmes qui ont su défier les valeurs patriarcales de la société japonaise de l?époque.
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« En l'an de grâce 1894, je devins une hors-la-loi. »À dix-sept ans, la vie semble sourire à Ada : elle vient d'épouser le garçon qu'elle aime et son travail de sage-femme aux côtés de sa mère la passionne. Mais les mois passent et le ventre de la jeune femme ne s'arrondit toujours pas. Dans cette petite ville du Texas où la maternité est portée plus haut que tout, et la stérilité perçue comme un signe de sorcellerie, les accusations à l'encontre d'Ada ne tardent pas à se multiplier. Bientôt sa vie même est menacée et elle n'a d'autre choix doit que de partir, renonçant à tout ce qu'elle avait construit.Elle trouve refuge au sein du tristement célèbre gang du Hole-in-the-Wall, une bande de hors-la-loi dirigée par un leader charismatique : le Kid. Le Kid rêve de créer un havre de paix pour les femmes marginalisées et rejetées par la société en raison de leurs différences.À ses côtés, Ada apprend à monter à cheval, à tirer et à maîtriser l'art de se déguiser en homme pour piller des diligences ou voler du bétail. Mais le Kid veut aller plus loin et échafaude un plan qui pourrait bien leur être fatal. Ada est-elle prête à risquer sa vie pour un monde meilleur ?Hors-la-loi dépoussière avec fracas le mythe du Far West et brosse le portrait d'une héroïne inoubliable, portée par une soif de vérité et de justice. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean Esch
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Elena a vingt-cinq ans, un petit appartement et un chat. Pietro a plus du double de son âge, une ex-femme et trois enfants. Pourtant ils se sont choisis, et ont décidé de vivre leur relation en tenant à distance les blessures de leurs vies d'avant : ils font l'amour avec l'ardeur de ceux qui se découvrent pour la première fois, se nourrissent de caïpirinhas et d'houmous, se concentrent sur l'ivresse du quotidien.
Jusqu'au jour où Maria, l'ex-épouse de Pietro, contacte Elena sur Facebook en se dissimulant derrière une fausse identité. Peu à peu, les deux femmes se mettent à s'écrire régulièrement et à se confier l'une à l'autre. Maria parle de sa vie d'avant, de son ex-mari, et de son douloureux divorce sans qu'Elena ne se doute un seul instant que le fameux ex-mari n'est autre que Pietro. Elle-même évoque volontiers son histoire familiale compliquée et son quotidien avec ce dernier.
Lorsque Maria décide enfin de rencontrer Elena et de lui dévoiler son stratagème, la jeune femme est bouleversée. Les révélations de Maria sur le Pietro « d'avant » font leur chemin et viennent peu à peu empoisonner leur relation.
Cristina Comencini, de son écriture à la fois tranchante et intime, dépoussière le thème classique du trio amoureux et nous projette au coeur des problématiques du couple à l'ère contemporaine.
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Un hôpital psychiatrique dans les années 1960. Malades mentaux, dérangés légers et légumes lobotomisés cohabitent sous la direction de la très sévère Miss Ratched, infirmière en chef, qui mène son service d'une main de fer. C'est le « Chef » Bromdem, colosse indien qui se fait passer pour sourd et muet, qui raconte cette histoire à mesure des coups de balais frénétiques qu'il passe sur le sol.
Un sol foulé un beau jour par un certain McMurphy, un sacré énergumène, tout juste sorti de prison, arrivé là pour écourter son séjour, une armoire à glace irlandaise affable et enjouée, qui va très vite s'opposer à la direction hospitalière. Après tout, qui est vraiment fou ? Avec son énergie et son franc parler, il va très vite tenter de résister à l'institution, redonnant dignité et espoir aux malades.
D'une main de maître, Ken Kesey dépeint dans Vol au-dessus d'un nid de coucou l'enfermement psychiatrique avec une vérité criante. Devenu un classique contemporain, il n'a rien perdu de sa force, constituant un hymne à la vie et à la liberté à l'égard d'un système qui oppresse les plus faibles, en leur accordant une voix qui résonne encore aujourd'hui.
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Nous sommes en 1852, au coeur des magnifiques paysages du grand nord suédois. Lars Levi Læstadius, botaniste émérite, pasteur haut en couleur du petit village de Kengis et fondateur d'un mouvement connu pour son éthique rigoureuse, tente tant bien que mal de combattre l'athéisme et l'alcoolisme de ses paroissiens. Contre l'avis des villageois, Læstadius a recueilli un jeune garçon sami, affamé et illettré, Jussi, qu'il initie aux secrets de la botanique et qui le suit comme son ombre.Lorsqu'une servante est retrouvée morte dans la forêt, le commissaire s'empresse d'imputer l'odieux crime à... un ours. Fort de son intuition et de son savoir scientifique, Læstadius n'y croit pas un instant. Quand une deuxième jeune fille vient à disparaître, le pasteur, secondé par son fidèle Jussi, décide de mener l'enquête, quitte à s'attirer les foudres des autorités locales. Traduit du suédois par Marina et Françoise Heide
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Toute sa vie Lucy a suivi une route tracée d'avance, notamment en matière d'amour. Elle a rencontré un homme qui lui ressemblait : même âge, même parcours, mêmes rêves ; ils se sont mariés et ont eu deux enfants. Mais voilà, aujourd'hui, Lucy est une enseignante de quarante et un ans, divorcée, avec deux fils à charge, et la route débouche sur un carrefour. Quelle direction prendre ? Lucy sent ses certitudes vaciller... Serait-ce le parfait timing pour un coup de foudre ?
Lorsqu'elle rencontre Joseph derrière le comptoir de la boucherie de son quartier bobo londonien, elle ne cherche pourtant pas l'amour, loin de là. Plutôt un baby-sitter de confiance, pour pouvoir sortir de temps à autre. Et puis Joseph a vingt-deux ans, habite chez sa mère, cumule les petits jobs et rêve de devenir DJ. Pire encore, il a voté LEAVE. Disons-le, il n'a rien du candidat idéal. Mais parfois, il s'avère que la personne qui peut vous rendre le plus heureux est celle à laquelle vous vous attendez le moins ! Même si cela peut générer quelques complications...
Entre comédie sociale et romantique, sur fond de Londres déchirée par le Brexit, Nick Hornby nous offre un roman de notre époque qui nous rappelle que pour vivre ensemble il faut savoir dépasser ses préjugés et accepter les différences. En amour comme en politique.
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Au coeur de l'hiver 1972, une barque brave la mer déchaînée pour rejoindre le phare du Maiden Rock, à plusieurs milles de la côte de Cornouailles. À son bord se trouve la relève tant attendue par les gardiens. Mais, quand elle accoste enfin, personne ne vient à leur rencontre. Le phare est vide. La porte d'entrée est verrouillée de l'intérieur, les deux horloges sont arrêtées à la même heure, la table est dressée pour un repas qui n'a jamais été servi et le registre météo décrit une tempête qui n'a pas eu lieu.
Arthur Black, le gardien-chef de la Maiden, Bill Walker son irréprochable second et Vince, le petit nouveau, se sont volatilisés.
Vingt ans plus tard, alors que la mer semble avoir englouti pour toujours leurs fantômes, les veuves des trois hommes, Helen, Jenny et Michelle, ne peuvent oublier cette tragédie. Au lieu d'être unies dans le deuil et le chagrin, elles ne cessent de se déchirer, accablées par le poids de silences, de rancoeurs et de remords bien trop lourds pour enfin tourner la page.
Jusqu'au jour où un écrivain à succès les approche. Il veut entendre leurs versions de l'histoire et tenter de percer le mystère du Maiden Rock. Petit à petit, le vernis se craquelle, le sel de la mer envahit le présent, et les secrets profondément enfouis refont surface...
Entremêlant le récit des derniers jours d'Arthur, Bill et Vince et les voix des femmes qu'ils ont laissées derrière eux, Les Gardiens du phare est un roman psychologique à couper le souffle. Une inoubliable histoire d'obsession et de solitude, d'amitié et de chagrin, qui explore la façon dont nos peurs brouillent la frontière entre le réel et l'imaginaire.
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Depuis sa plus tendre enfance, Émile Sinclair est partagé entre le monde familier et ordonné de sa famille bourgeoise, dont les valeurs sont l?amour, le respect et le devoir, et l?« autre côté », l?univers cru et violent des petites gens, des voleurs et des prostituées. À l?école, il fait la rencontre d?un individu qui va bouleverser sa vie : Max Demian, un être mystérieux au charisme envoûtant qui semble venu de nulle part. Le jeune homme enseigne à Sinclair, sur le front duquel il reconnaît le signe de Caïn ? la marque de la rébellion ? à ne pas suivre l?exemple de ses parents, à se révolter pour se trouver, à traverser le chaos et la solitude pour mériter l?accomplissement de sa propre destinée. En véritable libérateur, il montre à Émile Sinclair le chemin à suivre pour parvenir à soi-même.
Écrit en 1919, Demian tente de répondre à la question suivante : comment l?homme peut-il échapper au monde des miroirs et parvenir à être lui-même ? Roman à l?atmosphère sombre, hanté par des personnages sulfureux et inquiétants, il raconte la difficulté d?être un et unique face à la multitude. Une exaltation de l?adolescence et de la transgression. -
Varsovie, début du XXe siècle. Après avoir fait fortune en Argentine, Max et Flora rentrent au pays chercher de la « marchandise » pour leur fabrique de sacs à mains, qui n'est autre que le bordel local. La marchandise - c'est-à-dire des filles -, Flora, experte en la matière, la choisira, et Max s'assurera qu'elle a bien toutes les qualités requises... À peine arrivés, ils renouent avec leurs vieux amis, Meir et Leah, membres éminents de la pègre de Varsovie, tout disposés à les aider dans leur recherche.
Quand Meir présente à Max une très jeune fille innocente et pleine de grâce, Rashka, Max est sous le charme. Le seul problème étant que, finalement, il aimerait bien la garder pour lui seul. Flora, sentant venir le danger, renoue avec un ancien amant tandis que Max promet mariage et enfant à Rashka - passant sous silence le fait qu'il est déjà marié - et la convainc de s'enfuir avec lui à Paris. Paris, qui se transforme très vite en Otwock, petite bourgade sans intérêt à deux pas de Varsovie. Malgré les qualités de sa jeune maîtresse, Max ne tarde pas à s'ennuyer de ses amis truands, de leurs combines louches et des tavernes de la rue Krochmalna, et décide de rentrer à Varsovie, quitte à devoir affronter la justice et l'ire de Flora.
Est-ce-que tout cela peut bien finir ? Non, certainement pas, sinon ça ne serait pas du Singer !
Dans ce nouveau roman inédit, Singer renoue avec ses thèmes de prédilections et signe un texte foisonnant et haut en couleurs - avec le noir en dominante - qui n'est pas sans rappeler l'univers de Keila la Rouge.
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Avec les trois longues nouvelles qui composent ce recueil, Stefan Zweig nous plonge dans l'enfer de la passion, l'enfer au fond duquel se tord, brûlé, mais éclairé par les flammes de l'abîme, l'être essentiel, la vie cachée, écrivait Romain Rolland dans sa préface enthousiaste à la première édition française.
Dans « Amok », peut-être la plus célèbre des trois, un jeune médecin raconte comment, dans la jungle malaise, sa vie a basculé en quelques instants, comment une jeune femme jusque-là inconnue a déchaîné en lui l'amour et la folie.
« Lettre d'une inconnue », un des textes les plus déchirants qui soient, souvent adapté au théâtre, est la confession, à la veille de sa mort, d'une femme à un homme qu'elle a aimé toute sa vie et qui ne l'a jamais vraiment vue, jamais vraiment regardée.
« La ruelle au clair de lune » nous entraîne jusqu'au plus profond de l'humiliation où la passion - toujours elle - peut parfois faire tomber l'être humain -
À la mort de sa tante, Maria Stepanova se retrouve à vider un appartement plein de photographies surannées, de vieilles cartes postales, de lettres, de journaux intimes et de souvenirs : les vestiges d'un siècle de vie en Russie.
Cette découverte déclenche chez elle un irrésistible besoin d'explorer les archives dont elle a hérité. Et de retracer l'histoire de sa famille et de l'Europe depuis la fin du XIXe siècle, en révélant les non-dits, les mensonges, les faux-fuyants.
Comment faire émerger la vérité et retranscrire ce passé familial ? Doit-elle privilégier une simple description des archives ? Ou s'atteler à la rédaction d'une fiction ?
Puisant dans diverses formes - essai, fiction, mémoire, récit de voyage et documents historiques -, Maria Stepanova donne vie à un vaste panorama d'idées et de personnalités et propose une exploration entièrement nouvelle et audacieuse de la mémoire - ou de son impossibilité. Comment assembler les morceaux épars de l'histoire personnelle et ceux de la grande histoire ? À l'ère du selfie, la mémoire n'est-elle pas évincée par la pseudo-éternité de l'image ?
Au gré des chapitres, les portraits de ses ancêtres de l'époque tsariste ou de l'ère stalinienne côtoient de grandes figures, comme celles de Walter Benjamin, Charlotte Salomon ou Francesca Woodman. Convoquant des écrivains comme Roland Barthes, W. G. Sebald, Susan Sontag et Ossip Mandelstam, Maria Stepanova signe un grand texte littéraire, empreint d'une rare curiosité intellectuelle, d'une portée universelle.