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En Guadeloupe, les toussotements de la Soufrière font partie du quotidien des habitants de la Basse-Terre. Mais en ce mémorable mois de juillet 1976, les explosions s'intensifient, les cendres recouvrent impitoyablement la végétation et beaucoup se résignent à partir en Grande-Terre. Au coeur de cette saison brûlante, les bourgs se vident et les destins se jouent. De l'autre côté de l'isthme, chez les Bévaro, l'heure est aux retrouvailles: dans la case d'Elias, le patriarche, s'agglutinent la famille de son fils venue de métropole et une flopée de cousins déplacés. Eucate, en Basse-Terre, n'a plus que sa petite-fille. Elle a autrefois érigé sa case sur les pentes du volcan pour fuir les vilénies de son patron monsieur Vincent et elle est bien décidée à y rester. Même si elle devait être la dernière, seule avec ses souvenirs d'un passé doux-amer.
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La nuit, Kimiâ mixe du rock alternatif dans des concerts. Le jour, elle suit un protocole d'insémination artificielle pour avoir un enfant avec son amie Anna. Née à Téhéran en 1971, exilée en France dix ans plus tard, elle a toujours tenu à distance sa culture d'origine pour vivre libre. Mais dans la salle d'attente de l'unité de PMA de l'hôpital Cochin, d'un rendezvous médical à l'autre, les djinns échappés du passé la rattrapent. Au fil de souvenirs entremêlés, dans une longue apostrophe au lecteur, elle déroule toute l'histoire de la famille Sadr. De ses pétulants ancêtres originaires du nord de la Perse jusqu'à ses parents, Darius et Sara, éternels opposants au régime en place ; celui du Shah jusqu'en 1979, puis celui de Khomeiny.
Ce dernier épisode va les obliger à quitter définitivement l'Iran. La France vécue en exilés n'a rien à voir avec le pays mythifié par la bourgeoisie iranienne... Alors, jouant du flash-back ou du travelling avant, Kimîa convoque trois générations et une déesse du rock and roll au chevet de sa « désorientalisation ». On y croise, entre autres, Siouxie, Woody Allen, Michel Foucault, des punks bruxellois et des persans aux yeux bleus, six oncles et un harem.
Prix des lecteurs Terres de paroles, Normandie.
Prix de la librairie Delamain, Paris.
Prix des lecteurs des bibliothèques de Colombes.
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À Paris, au Moyen Âge, un bâtiment singulier borde la rue de l'Ave Maria, dans le Marais : le grand béguinage royal, fondé par saint Louis. Dans ses murs, vit une communauté de femmes hors normes. Veuves ou célibataires, nobles ou ouvrières, elles peuvent étudier, travailler, circuler librement dans la cité. Mais en 1310, la sérénité du béguinage est troublée par l'exécution en place de Grève de Marguerite Porete, une béguine de Valenciennes brûlée vive pour avoir écrit un livre qui compromet l'ordre établi... C'est là que commence le roman, alors que le royaume de Philippe le Bel amorce son déclin et que les persécutions contre les Templiers se multiplient. Ysabel, responsable de l'hôpital, vit là depuis vingt ans lorsque la jeune et rousse Maheut s'y réfugie. Celle-ci fuit des noces imposées par son frère, et la traque d'un inquiétant moine franciscain. Son arrivée est mal accueillie par la majorité des femmes du clos : les cheveux roux ne sont-ils pas l'oeuvre du Diable ? Dame Ade, qui aspire à se tenir en retrait du monde depuis la mort de son mari, regarde elle aussi avec méfiance la nouvelle venue. Ysabel est obligée de cacher sa protégée ailleurs dans la cité... Ce n'est que le début d'un saisissant suspense qui nous emmène dans une époque charnière d'une étonnante actualité.
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Beyrouth, septembre 2023. Aimée Asmar, historienne et universitaire de renom, est retrouvée assassinée à son domicile. La police judiciaire dépêche sur les lieux l'inspecteur Marwan Khalil et sa jeune adjointe Ibtissam Abou Zeid, deux ?ics que tout oppose. Lui, ex-milicien chrétien qui n'a jamais pu tourner la page de la guerre civile de 1975 ; elle, jeune chiite idéaliste en rupture avec sa communauté.
Très vite, l'inspecteur Khalil se lance sur la piste politique : l'historienne venait de mettre un point ?nal à l'écriture d'un manuel scolaire uni?é, censé apprendre l'Histoire du Liban aux collégiens et lycéens du pays. Un manuel scolaire sans cesse repoussé depuis la ?n de la guerre et qui semble déranger le Hezbollah. Marwan et Ibtissam devront batailler pour faire éclater la vérité dans ce Liban à bout de souffle où la dissimulation est reine et les blessures du passé encore vives. -
S'installer dans un chalet au pied d'une montagne est le rêve d'une vie pour Antoine, ancien professeur de création littéraire à l'université, et pour Marie, autrefois éducatrice. Ils profitent paisiblement de leur nouvel univers jusqu'à une nuit de juin sans lune, lorsqu'un braquage inattendu vient chambouler leur tranquillité. Dans un accès de colère, Antoine s'empare de son arme de chasse, geste aux conséquences irrémédiables qu'il ne cessera de se reprocher. Son bien le plus précieux, la sérénité, est définitivement perdu. Son univers brisé. Deux ans plus tard, il décide de mettre noir sur blanc les événements dévastateurs de cette nuit-là et des mois qui ont suivi. À ses réflexions s'ajoutent celles de Marie, qui tente de démêler la mécanique de l'agression et de comprendre les faits, leurs revirements... et eux-mêmes.
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Il y a ceux qui veulent rejoindre les États-Unis coûte que coûte, parfois même au prix de leur vie.
Et celles qui veulent parcourir le chemin inverse pour démanteler les réseaux qui jettent sur les côtes des cargos chargés d'hommes. Mais il ne suffit pas d'aller à Shanghai pour contrer les puissantes triades. Car la donne est embrouillée, comme le sont les relations... internationales. Washington doit ramener la femme d'un passeur chinois, Pékin veut sauver la face, la femme du passeur a disparu ; et le camarade inspecteur Chen, appelé à l'aide par le Parti, n'entend pas lâcher une affaire en cours pour les beaux yeux du FBI.
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Agent de tueurs à gages. C'est le métier qu'Anthony exerce depuis qu'il a quitté l'Aide sociale à l'enfance. Sa commission de 10 % lui permet de vivre sereinement dans les beaux quartiers avec ses deux chiens. Tout dérape le jour où un éminent caïd lui propose l'un des contrats les plus juteux de sa carrière, l'assassinat d'un secrétaire d'État. Il missionne son tueur le plus expérimenté mais le jeu des sous-traitances se met en marche et c'est Alba, ancienne championne de biathlon, qui récupère le contrat. Au moment de descendre sa cible, elle reconnaît à ses côtés le frère du caïd, qui l'avait injuriée quelques jours plus tôt, et décide de faire d'une pierre deux coups... Résultat, c'est Anthony, l'agent, qui devient l'homme à abattre. Finie la tranquillité, il lui faut une planque, et vite ! Ce sera un mobilhome au camping de Vierzon, partagé avec une vieille dame rebelle prête à tout pour échapper à l'Ehpad. Un séjour mouvementé qui marquera un tournant dans leur vie à tous les deux.
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Après des années d'absence Edelweiss revient à Trevedic, la petite île tranquille où elle est née, pour enterrer son père. D'après la police locale, ce passionné de botanique et maire respecté de l'île, est tombé d'une falaise un jour de grand vent. Mais la jeune femme n'y croit pas tout à fait. Elle remarque aussi que les îliens ont changé leurs habitudes : les maisons sont repeintes de neuf, les voisins ont installé des caméras de surveillance, certains possèdent des yachts ou des voitures de luxe et son père lui-même avait accumulé une jolie fortune avant de disparaître. Quand des balles de tennis décorées de têtes de mort atterrissent dans le jardin et qu'elle retrouve la tête de Pasqua, le chien de la famille, dans le frigo, Edelweiss décide de prolonger son séjour pour éclaircir ces mystères. L'occasion aussi de prendre un peu de distance avec la vie parisienne et avec Walter, son petit ami bobo et « un peu connard ».
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Une jeune femme née en banlieue parisienne, que seuls sa couleur de peau et des souvenirs de vacances relient à la Guadeloupe d'où est originaire son père, s'interroge sur son identité métisse. À sa demande, Antoine, une vieille tante baroque et indomptable, déroule l'histoire de leur famille, les Ezechiel, qui épouse celle de l'île dans la seconde moitié du xxe siècle. Dans un récit bouillonnant, entrecoupé par les commentaires des autres membres de la famille, Antoine raconte : l'enfance dans la campagne profonde entre un père un peu brigand et une mère à la peau claire prématurément disparue, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce dans la mer des Caraïbes, les traditions et les croyances, l'irruption de la modernité, les rapports hommes-femmes, les clivages d'une société très hiérarchisée... Au fil des échanges se dessine aussi l'état d'esprit de cette génération d'Antillais, « immigrés de l'intérieur », qui choisiront de s'installer en métropole. Porté par des personnages inoubliables et une langue bluffante d'inventivité, Là où les chiens aboient par la queue restitue toutes les nuances de la culture guadeloupéenne, ses richesses et ses blessures secrètes.
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Nuit de Noël. Dans les locaux de l'Association, une prise d'otage est en cours. Julien, employé de l'organisation caritative, retient trois de ses collègues sous la menace d'une arme. À l'extérieur, la commandante Maurane Le Queuvre a écourté sa soirée de réveillon pour négocier la libération des prisonniers. À l'affût de la faille permettant d'intervenir, elle écoute patiemment le preneur d'otage qui se confie au téléphone. La policière est touchée par l'histoire de ce garçon timide qui a dévié de son avenir tout tracé. Les heures s'écoulent et les habitants du quartier se pressent autour de l'immeuble. Parmi eux, Jessica, une jeune femme fragile suivie par l'Association, observe avec sa fillette de huit ans cet événement venu la distraire de son quotidien morose.
Au fil de cette nuit éprouvante, les histoires des uns et des autres s'entremêlent. Le quotidien de l'Association apparaît, rempli de conflits absurdes autour de la machine à café et de rancoeurs ressassées. -
Considéré comme l'un des trois plus grands représentants de l'art de la Renaissance, avec Léonard ou Michel-Ange, Raphaël a été particulièrement sensible aux tensions que suscitait le triomphe de l'humanisme au sein de l'Église. Daniel Arasse reconstitue ici le fil de son évolution artistique et religieuse à travers la représentation de la vision spirituelle. Fondés sur l'analyse des oeuvres, ces deux textes montrent comment Raphaël a su formuler les attentes profondes et parfois contradictoires de ses contemporains, et comment la peinture constitue une forme de pensée spécifique et irremplaçable.
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Alléger le vernis, dégager les repeints, combler les lacunes requiert de longues heures de concentration et de patience qui permettent à un tableau ancien de renaître. Peut-on faire de même avec le passé? Le jour où Marion décide de poser ses outils de restauratrice pour se rendre là où s'est nouée sa douloureuse histoire familiale, elle pense ainsi parvenir à se débarrasser des repeints dont sa mère a recouvert le drame qui les a frappées et l'image de son frère Léo, disparu sur l'île de Batz vingt ans auparavant. Mais dans ce lieu rude et envoûtant, où les algues brunes prolifèrent et le quotidien est rythmé par les marées, les langues se délient rarement et les secrets finissent emportés par les courants de la Manche.
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À La Roque, village cévenol, c'est jour de marché. En ce matin d'août, Ada accomplit son rituel quotidien, une baignade dans la rivière et un passage dans le bourg. Elle sait que, une nouvelle fois, elle n'aura pas l'occasion d'apercevoir sa fi lle. Cela fait près de dix ans que la vieille dame anglaise, désormais veuve, attend que Becca accepte de se soustraire à l'emprise des Simples, une communauté d'illuminés. Ada ne peut soupçonner que les clôtures de son existence s'apprêtent à voler en éclats. La nuit précédente, un accident est survenu tandis que le cirque démontait son chapiteau. Un vieil homme de la troupe a fait une chute. Bras et jambe dans le plâtre, Graff est contraint de renoncer à la tournée. Pour l'ancien funambule, le voyage semble se terminer là, sur le terrain vague au bout du jardin d'Ada.
Pour Ada comme pour Graff, la vie pourrait être à l'arrêt, l'horizon tout à fait barré, mais elle va se remettre à irriguer leurs existences malmenées et leur faire un don inattendu. La vieillesse semble être repoussée à des années-lumière.
Ada et Graff est un roman d'amour délicat et décalé, entre le Massif Central, l'île d'Anglesey (Pays de Galles) et l'Europe centrale. -
Et ils dansaient le dimanche
Paola Pigani
- Liana Levi
- Litterature Francaise
- 26 Août 2021
- 9791034904303
Sur le quai de la gare de Perrache, un jour de l'année 1929, une jeune Hongroise, Szonja, a rendez-vous avec son avenir: la France où brillent encore les Années folles et l'usine qui l'a embauchée à la production de viscose. Répondre au désir des femmes d'acquérir ces tissus soyeux à bas prix ne lui fait pas peur. Son rêve, c'était de quitter le dur labeur de paysanne. À Vaulx-en-Velin, dans la cite´ industrielle, elle accepte la chambre d'internat chez les soeurs, les repas au réfectoire et les dix heures quotidiennes à l'atelier saturé de vapeurs chimiques. Les ouvriers italiens ne font-ils pas de même? Elsa, Bianca, Marco et les autres tiennent les rythmes épuisants, encaissent les brimades des chefs, inhalent les fumées nocives contre de maigres salaires. Cela ne les empêche nullement de danser le dimanche au bord de la Rize. Dans ces modestes vies d'immigrés, la grande crise fera irruption, amenant chômage, mise à l'écart des étrangers et affrontements avec les ligues. Portée par une inébranlable solidarité et une détermination à vivre, la colère constituera le socle de leur rassemblement, jusqu'à aboutir au Front populaire.
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Benjamin Grossman veut croire qu'il a réussi, qu'il appartient au monde de ceux auxquels rien ne peut arriver, lui qui compte parmi les dirigeants de BeCurrent, une de ces fameuses plateformes américaines qui diffusent des séries à des millions d'abonnés. L'imprévu fait pourtant irruption un soir, banalement: son téléphone disparaît dans un bar-tabac de Belleville, au moment où un gamin en survêt le bouscule. Une poursuite s'engage jusqu'au bord du canal Saint-Martin, suivie d'une altercation inutile. Tout pourrait s'arrêter là, mais, le lendemain, une vidéo prise à la dérobée par une lycéenne fait le tour des réseaux sociaux. Sur le quai, les images du corps sans vie de l'adolescent, bousculé par une policière en intervention, sont l'élément déclencheur d'une spirale de violences. Personne n'en sortira indemne, ni Benjamin Grossmann, en prise avec une incertitude grandissante, ni la jeune flic à la discipline exemplaire, ni la voleuse d'images solitaire, ni les jeunes des cités voisines, ni les flics, ni les mères de famille, ni les travailleurs au noir chinois, ni le prédicateur médiatique, ni même la candidate en campagne pour la mairie. Tous captifs de l'arène: Paris, quartiers Est.
Négar Djavadi déploie une fiction fascinante, ancrée dans une ville déchirée par des logiques fatales.
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La vérité de cette histoire est morcelée, incomplète, inachevée dans le temps et dans l'espace. Elle passe par les colons implantés en Indochine pour y exploiter les terres et les forêts. Par les hévéas transplantés et incisés afin de produire l'indispensable caoutchouc. Par le sang et les larmes versés par les coolies qui saignaient les troncs. Par la guerre appelée «du Vietnam» par les uns et «américaine» par les autres. Par les enfants métis arrachés a` Saigon par un aigle volant avant d'être adoptés sur un autre continent. C'est une histoire d'amour qui débute entre deux êtres que tout sépare et se termine entre deux êtres que tout réunit; une histoire de solidarité aussi, qui voit des enfants abandonnés dormir dans des cartons et des salons de manucure fleurir dans le monde entier, tenus par d'anciens boat people.
Avec ce livre, Kim Thu´y nous découvre, au-delà des déchirements, l'inoubliable pays en forme de S qu'elle a quitté en 1975 sur un bateau.
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Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec.
Récit entre la guerre et la paix, ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain.
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«Jeanne tout court, sans nom de jeune fille, sans nom d'épouse. Jeanne sans état civil ni sac à main.» C'est ainsi que se présente cette frêle jeune femme à sa descente du «train des fous» en septembre 1939. Internée après la mort de son nouveau-né à Ville-Évrard, en région parisienne, elle a été transférée à Saint-Alban avec les autres patients. Dans ce château perché au milieu de la Lozère, une ambitieuse équipe de psychiatres, dont le Catalan Tosquelles, met en place de nouvelles pratiques thérapeutiques. Le maître mot est liberté. Liberté d'oeuvrer, d'inventer, de créer, d'échanger. Patients, médecins, religieuses, enfants de l'institut voisin et villageois se rapprochent encore davantage avec la guerre qui gronde. Dans une communauté atypique, que chapeaute la diligente mère supérieure, une nouvelle voie s'ouvre à chacun. Au contact des autres, Jeanne va renaître lentement à la vie et à elle-même.
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«Je m'appelle Ben. Une seule syllabe qui en appelle d'autres. Tous mes potes m'appellent Benji. Ma mère m'appelle chéri. Mon père m'appelle rarement. J'ai 14 ans et le quotidien monotone d'un collégien de banlieue. Les cours, quelques galères, et beaucoup d'ennui. Rien d'exceptionnel. Je suis plutôt petit pour mon âge, je n'ai d'envergure que dans mes rêves. Mon corps menu devient celui d'un géant lorsqu'il se pose dans l'Odysseus aux côtés d'Ulysse 31. Rien ne me destine à devenir le leader de la révolution qui va demain embraser la France.».
Entre Belleville et la Brousse, Ben cherche sa place. Il traverse les années 90, les bouleversements du monde et les luttes sociales qui secouent le pays. Un roman combatif et mordant sur les clivages et les failles de notre société, tendre et poétique sur les amitiés indéfectibles et l'amour pour toujours. -
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Un paysage tranquille de Lorraine, à l'abri du ciel et du vent.
Mais l'impression est trompeuse. Les blessures de la guerre, les vieilles haines et la mine y ont creusé bien des failles. C'est dans l'une d'elles qu'un matin d'hiver, le cadavre d'une jeune fille est retrouvé, une corde savamment nouée autour du corps. Le lendemain, on découvre un curieux assemblage de brindilles dans le cimetière du village, à l'endroit même où, en 1944, au lendemain de la Libération, un homme a été pendu.
Simon Dreemer, tout juste muté au SRPJ de Metz, et le lieutenant Jeanne Modover, une enfant du pays, devront sonder les âmes et les souvenirs des " gueules jaunes ", ces anciens des mines de fer malmenés par l'Histoire. Lesquels des fantômes de la guerre ou de la mine sont revenus pour sacrifier des adolescentes ?
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Au crépuscule de sa vie, Clara Ignorante raconte avec nostalgie l'histoire de ses grands-parents siciliens arrivés en Tunisie pour fuir la misère. Sur cette terre que tous se sont appropriée - colons français, migrants italiens, occupants allemands - sa famille connaîtra la prospérité puis la déchéance. Et de cette terre seront exhumés les os de son père devenus noirs, preuve d'un empoisonnement. Vengeance, trahison ou malédiction ? La narratrice qui écoute Clara tente de démêler les fils de sa mémoire, quitte à en exhumer aussi les secrets.
Dans ce premier roman envoûtant et documenté, Agnès Jésupret recolle les morceaux d'un destin fracturé par les aléas de l'Histoire.
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Un crime, un policier-enquêteur et pour finir, un coupable. Classique - mieux - historique, puisque ce roman policier date de la fin du Second Empire ; mais aussi un polar, un vrai, à lire d'une traite. Méchinet, dans la grande lignée des Sherlok Holmes, Hercule Poirot et autres Maigret, attend. Il est patient, Méchinet ; il sait qu'il lui suffit de reprendre tranquillement son enquête de zéro pour dénouer l'énigme : et donc, débonnaire, attentif aux conseils de sa femme, frondeur à l'encontre des autorités supérieures, il avance pas à pas pour découvrir qui a tué « le petit vieux des Batignolles ».