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En Guadeloupe, les toussotements de la Soufrière font partie du quotidien des habitants de la Basse-Terre. Mais en ce mémorable mois de juillet 1976, alors que les explosions s'intensifient et que les cendres recouvrent impitoyablement la végétation, beaucoup se résignent à quitter leurs maisons pour se mettre à l'abri. Ce sera la saison des déracinements et des retrouvailles, une saison qui changera l'île à jamais. Une femme, pourtant, refuse de suivre le mouvement. Eucate a autrefois érigé sa case sur les pentes du volcan pour fuir la brutalité de son patron monsieur Vincent et elle est bien décidée à y rester. Même si elle devait être la dernière, seule avec ses souvenirs.
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Si nous étions en Iran, cette salle d'attente d'hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s'enchaîneraient bavardages, con dences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, elle a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire dé ler l'étourdissant diaporama de l'histoire des Sadr sur trois générations : les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l'adolescence, l'ivresse du rock, le sourire voyou d'une bassiste blonde...
Une fresque amboyante sur la mémoire et l'identité; un grand roman sur l'Iran d'hier et la France d'aujourd'hui.
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Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l'arrivée d'une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d'un inquiétant franciscain... Alors que le spectre de l'hérésie hante le royaume, qu'on s'acharne contre les Templiers et qu'en place de Grève on brûle l'une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines vont devoir se battre.
Les héroïnes solidaires et subversives de ce roman sont résolument actuelles.
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S'installer dans un chalet au pied d'une montagne était le rêve d'une vie pour Antoine et Marie. Leur quotidien à l'écart du monde s'écoule paisiblement jusqu'à ce que deux braqueurs armés fassent irruption chez eux en pleine nuit. Dans un accès de colère, Antoine s'empare de son arme de chasse, geste aux conséquences irrémédiables qu'il ne cessera de se reprocher. Brusquement, le poids du secret et de la honte se glisse entre eux. Et derrière les apparences d'un couple parfait, la fêlure gagne du terrain.
Dans ce roman vertigineux, entre thriller et réflexion morale, deux voix s'entremêlent et se confrontent pour tenter d'écrire la noirceur de la culpabilité et la vie après l'irrémédiable. -
Sur les îles bretonnes, tranquilles ou pas, le vent est toujours coupable : des naufrages, des névroses, et même des chutes du haut des falaises. Difficile pourtant de convaincre Edelweiss, de retour à Trevedic pour enterrer son père tombé du pic du Rat, de ce scénario. Ses doutes se renforcent lorsqu'elle remarque que les îliens ont étrangement changé leurs habitudes : ils ont repeint leurs maisons à neuf, possèdent des yachts rutilants ou encore des voitures de luxe tout à fait inutiles dans cette société miniature. Veulent-ils se la jouer flambeur, à l'image son petit ami parisien, gentil mais « un peu connard » ? Ou cachent-ils un secret derrière des bizarreries de plus en plus inquiétantes, comme lancer des balles de tennis ornées de têtes de mort dans le jardin ?Avec un ton bien à elle, oscillant entre noirceur et humour, Pascale Dietrich nous entraîne dans une histoire inventive et mordante.
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Des premiers esclaves africains aux dernières fulgurances électroniques, en passant par les prêcheurs de spirituals, les cris du Delta, les 78 tours écorchés, les nuits vaporeuses de Harlem, les hors-la-loi de la 52e Rue, les microsillons légendaires, les nonchalances ouatées de la côte ouest, les rebelles de Newport ou les scansions cuivrées du funk, cette grande saga du jazz est une invitation au voyage.
Dans le sillage de l'histoire et au gré des courants - gospel, blues, ragtime, stride, new orleans, boogie, swing, be-bop, cool, hard-bop, free jazz, fusion, M'Base, rhythm'n' blues, soul, funk, rap... - tous les personnages héroïques de la musique afro-américaine sont embarqués à bord de cet ouvrage de référence.
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Là où les chiens aboient par la queue
Estelle-sarah Bulle
- Liana Levi
- Piccolo
- 3 Février 2022
- 9791034905317
Dans la famille Ezechiel, c'est Antoine qui mène le jeu. Avec son « nom de savane », choisi pour embrouiller les mauvais esprits, ses croyances baroques et son sens de l'indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie.
Ni Lucinde ni Petit-Frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d'or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne et tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l'histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis la fin des années 40 : l'enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l'inéluctable exil vers la métropole...
Intensément romanesque, porté par une langue vive où affleure une pointe de créole, Là où les chiens aboient par la queue embrasse le destin de toute une génération d'Antillais pris entre deux mondes.
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Alléger le vernis, dégager les repeints, combler les lacunes requiert de longues heures de concentration et de patience qui permettent à un tableau ancien de renaître. Peut-on faire de même avec le passé? Le jour où Marion décide de poser ses outils de restauratrice pour se rendre là où s'est nouée sa douloureuse histoire familiale, elle pense ainsi parvenir à se débarrasser des repeints dont sa mère a recouvert le drame qui les a frappées et l'image de son frère Léo, disparu sur l'île de Batz vingt ans auparavant. Mais dans ce lieu rude et envoûtant, où les algues brunes prolifèrent et le quotidien est rythmé par les marées, les langues se délient rarement et les secrets finissent emportés par les courants de la Manche.
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À La Roque, village cévenol, c'est jour de marché. En ce matin d'août, Ada accomplit son rituel quotidien, une baignade dans la rivière et un passage dans le bourg. Une fois de plus, elle n'aura pas l'occasion d'apercevoir sa fille, qui vit dans une communauté fermée, à la fois si proche et inaccessible. Ada ne soupçonne pas que les clôtures de son existence s'apprêtent à voler en éclats. La nuit précédente, un accident est survenu tandis que le cirque de passage démontait son chapiteau : un vieil homme de la troupe a fait une chute. Bras et jambe dans le plâtre, le voyage de Graff, ancien funambule, se termine là, sur le terrain vague au bout du jardin d'Ada. Pour eux deux, la vie pourrait être à l'arrêt, l'horizon tout à fait barré, mais le jeu des hasards et des retrouvailles va bousculer leur existence et repousser la vieillesse à des années-lumière.
Ada et Graff raconte une histoire d'amour et de liberté portée par des personnages lumineux et décalés. -
Sur le quai de la gare de Perrache, un jour de l'année 1929, une jeune Hongroise, Szonja, a rendez-vous avec son avenir: la France où brillent encore les Années folles et l'usine qui l'a embauchée à la production de viscose. Répondre au désir des femmes d'acquérir ces tissus soyeux à bas prix ne lui fait pas peur. Son rêve, c'était de quitter le dur labeur de paysanne. À Vaulx-en-Velin, dans la cité industrielle, elle accepte la chambre d'internat chez les soeurs, les repas au réfectoire et les dix heures quotidiennes à l'atelier saturé de vapeurs chimiques. Les ouvriers italiens ne font-ils pas de même? Elsa, Bianca, Marco et les autres tiennent les rythmes épuisants, encaissent les brimades des chefs, inhalent les fumées nocives contre de maigres salaires. Cela ne les empêche nullement de danser le dimanche au bord de la Rize.
Dans ces modestes vies d'immigrés, la grande crise fera irruption, amenant chômage, mise à l'écart des étrangers et a rontements avec les ligues. Portée par une inébranlable solidarité et une détermination à vivre, la colère constituera le socle de leur rassemblement, jusqu'à aboutir au Front populaire. -
Benjamin Grossmann veut croire qu'il a réussi, qu'il appartient au monde de ceux auxquels rien ne peut arriver, lui qui compte parmi les dirigeants de BeCurrent, une de ces plateformes américaines qui diffusent des séries à des millions d'abonnés. L'imprévu fait pourtant irruption un soir, banalement : son téléphone disparaît dans un bar-tabac de Belleville, au moment où un gamin en survêt le bouscule. Une poursuite s'engage, suivie d'une altercation. Tout pourrait s'arrêter là, mais, le lendemain, une jeune policière assène des coups de pied au corps inanimé du gamin : une vidéo prise à la dérobée par une lycéenne enflamme les réseaux sociaux.
Personne n'en sortira indemne. Ni Benjamin Grossmann, en prise avec une culpabilité grandissante, ni la voleuse d'images, ni la jeune flic, ni les jeunes des cités voisines, ni le prédicateur médiatique. Tous percutés par des logiques fatales : confrontations identitaires, escalades sur les réseaux sociaux et violences émeutières.
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«Pour ne pas penser à la mort, un seul remède: écrire un livre sur la mort. (...) L'humour est la revanche de l'homme sur le mystère du destin, de la mort... Dans la solitude et la déréliction, il nous reste cette dernière arme.» C'est avec humour que Vladimir Jankélévitch abordera toujours cette grave question. Au cours des entretiens publiés ici, les thèmes de l'éthique médicale et de l'euthanasie côtoient des réflexions plus personnelles.
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La vérité de cette histoire est morcelée, incomplète, inachevée dans le temps et dans l'espace. Elle passe par les colons implantés en Indochine pour y exploiter les terres et les forêts. Par les hévéas transplantés et incisés afin de produire l'indispensable caoutchouc. Par le sang et les larmes versés par les coolies qui saignaient les troncs. Par la guerre appelée «du Vietnam» par les uns et «américaine» par les autres. Par les enfants métis arrachés à Saigon par un aigle volant avant d'être adoptés sur un autre continent. C'est une histoire d'amour qui débute entre deux êtres que tout sépare et se termine entre deux êtres que tout réunit; une histoire de solidarité aussi, qui voit des enfants abandonnés dormir dans des cartons et des salons de manucure fleurir dans le monde entier, tenus par d'anciens boat people.
Avec ce livre, Kim Thúy nous découvre, au-delà des déchirements, l'inoubliable pays en forme de S qu'elle a quitté en 1975 sur un bateau.
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Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage dorée à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragicomiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours.
En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent, Kim úy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain.
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«Je m'appelle Ben. Une seule syllabe qui en appelle d'autres. Tous mes potes m'appellent Benji. Ma mère m'appelle chéri. Mon père m'appelle rarement. J'ai 14 ans et le quotidien monotone d'un collégien de banlieue. Les cours, quelques galères, et beaucoup d'ennui. Rien d'exceptionnel. Je suis plutôt petit pour mon âge, je n'ai d'envergure que dans mes rêves. Mon corps menu devient celui d'un géant lorsqu'il se pose dans l'Odysseus aux côtés d'Ulysse 31. Rien ne me destine à devenir le leader de la révolution qui va demain embraser la France.»
Entre Belleville et la Brousse, Ben cherche sa place. Il traverse les années 90, les bouleversements du monde et les luttes sociales qui secouent le pays. Un roman combatif et mordant sur les clivages et les failles de notre société, tendre et poétique sur les amitiés indéfectibles et l'amour pour toujours. -
ll a fallu l'appel d'un banquier inconnu pour que Joseph Kruger remette les pieds au Village, afin de boucler la succession de ses parents récemment décédés. Dans les rues désertes, Joseph a très vite l'impression tenace que chacun de ses mouvements est épié. Il comprend que sa présence dérange, qu'on aimerait savoir s'il sait... S'il sait quoi ? Joseph se lance malgré lui dans une enquête improvisée, loin de se douter que lui reviendra en legs un encombrant épisode de la Seconde Guerre mondiale. Un morceau d'histoire indicible, que cèle un vieux pacte de silence.
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Dans ce coin de Lorraine à la sérénité trompeuse, la mine, la guerre et les vieilles haines ont creusé bien des failles. C'est dans l'une d'elles qu'un matin d'hiver, le cadavre d'une jeune fille est retrouvé, une corde savamment nouée autour du corps. Le lendemain, on découvre un assemblage de brindilles dans le cimetière du village, à l'endroit même où, à la Libération, un homme a été pendu. Chargés de l'enquête, Simon Dreemer et Jeanne Modover devront sonder les souvenirs des « gueules jaunes », ces anciens mineurs malmenés par l'Histoire.
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Un crime, un enquêteur, un coupable.
Classique. Mieux: historique, puisque ce roman policier date de la fin du Second Empire et marque la naissance du genre. Mais c'est aussi un polar, un vrai, à lire d'une traite. Méchinet, dans la grande lignée des Sherlock Holmes, Hercule Poirot et autres Maigret, attend. II est patient, Méchinet. Débonnaire, attentif aux conseils de sa femme, volontiers frondeur envers sa hiérarchie, il sait qu'il lui suffit de reprendre tranquillement son enquête de zéro pour découvrir qui a tué " le petit vieux des Batignolles ".
Une énigme portée à l'écran par Claude Chabrol.
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Les étoiles les plus filantes
Estelle-sarah Bulle
- Liana Levi
- Piccolo
- 15 Septembre 2022
- 9791034906598
En juin 1958, une équipe de tournage française débarque à Rio de Janeiro.
Dans les quartiers pauvres se répand la nouvelle d'un drôle de casting: on recherche de jeunes comédiens amateurs noirs. À sa réécriture du mythe d'Orphée et Eurydice, Aurèle Marquant a l'intention de donner pour cadre une favela vibrante de tragédie et de joie. Le réalisateur a reconnu son Eurydice en Gipsy Dusk, danseuse américaine métisse rencontrée à Paris.
Breno, footballeur brésilien au chômage, sera Orphée; Eva, comédienne martiniquaise, et Norma, Carioca pauvre mais ambitieuse, seront les deux autres visages féminins. Déjà les décors se montent, les acteurs s'apprivoisent et les premières scènes sont tournées sur des airs chantés à la guitare. Cette e ervescence artistique ne passe pas inaperçue: deux agents locaux de la CIA airent un coup à jouer avec la bossa nova, tandis que le lm aiguise les intérêts du Brésil, mais aussi de la France de Malraux, soucieuse de se placer dans la compétition internationale que constitue le festival de Cannes. -
L'enfance de Pia, c'est courir à perdre haleine dans l'ombre des arbres, écouter gronder la rivière, cueillir l'herbe des fossés. Observer intensément le travail des hommes au rythme des saisons, aider les parents aux champs ou aux vaches pour rembourser l'emprunt du Crédit agricole. Appartenir à une fratrie remuante et deviner dans les mots italiens des adultes que la famille possède des racines ailleurs qu'ici, dans ce petit hameau de Charente où elle est née. Tout un monde à la fois immense et minuscule que Pia va devoir quitter pour les murs gris de l'internat. Et à mesure que défile la décennie 1970, son regard s'aiguise et sa voix s'impose pour raconter aussi la dureté du pays qu'une terrible sécheresse met à genoux. Les fermes se dépeuplent, la colère et la mort sont en embuscade. Pourtant c'est une terre que l'on ne quitte jamais tout à fait.
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Allemagne, octobre 1945. Les Alliés, vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, s'apprêtent à juger les crimes commis par le IIIe Reich. Durant un an, sous les yeux attentifs de la presse du monde entier, une vingtaine de hauts dignitaires du régime nazi vont devoir répondre de leurs actes devant les magistrats du Tribunal militaire international. S'appuyant sur les nombreuses archives et les témoignages consignés, Annette Wieviorka raconte le procès de Nuremberg, cet événement majeur du xxe siècle, depuis sa genèse, au début de la guerre, jusqu'à ses répercussions lointaines sur la mise en oeuvre d'une justice internationale.
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Vania, Vassia et Sonia, la fille de Vassia, les trois personnages de ce flamboyant roman, sont en quête d'un avenir qui les réconcilie avec leur passé de Cosaques. Cependant chacun lit cet avenir sous un angle différent :
S'intégrer en France avec un impeccable parcours, rester russe tout en défendant la République française, reprendre coûte que coûte le combat contre Staline, quitte à se ranger du côté des nazis...
Dans ce grand roman (paru en mars 2020) qu'elle porte en elle depuis de nombreuses années, elle évoque la condition des émigrés russes en France.
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L'objet brillant est sagement posé sur la table de nuit. Seren devrait prêter attention à son père, étendu sous le drap, que la mort vient de frapper, mais c'est la cuillère en argent qui la retient: elle ne l'a jamais vue dans la vaisselle de l'hôtel que gère sa famille au Pays de Galles. À l'aube de ses dix-huit ans, la jeune fille pourrait sombrer, mais l'énigme que recèle l'objet, avec son inscription ciselée, la transporte. Elle se met à dessiner passionnément (la cuillère) et a` observer toute chose de son regard décalé. Un premier indice sur sa provenance la décide a` traverser la Manche, à débarquer en France et, au volant de la Volvo paternelle, a` rouler. La cuillère pour boussole. Beaucoup d'égarement, une bonne dose d'autodérision et un soupçon de folie l'aideront, dans un road-trip loufoque, a` se confronter a` ce peuple étrange qui confond Gallois et Gaulois, avant de découvrir en Bourgogne un château charge´ d'histoire(s).
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Orient-Occident. Saigon-Montréal. C'est le parcours de Mãn, une jeune femme que sa mère a voulu protéger en la mariant à un restaurateur vietnamien exilé au Québec. Mãn a appris à grandir sans rêver, à vivre transparente. Mais en cuisine, lorsqu'elle réinterprète les recettes toutes simples de son enfance, les émotions se déploient. Un bouillon à la tomate rappelle les déchirements d'un peuple, un dessert rapproche deux cultures, et l'art d'émincer le piment en dit long sur celui de la séduction...
Dans un subtil balancement entre passé et présent, entre ici et là-bas, Kim úy dessine une mosaïque où se mêlent la mémoire, l'amour et l'enrichissement d'être ailleurs.