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Jean d' Ormesson
114 produits trouvés
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«Vous voilà né. Pour mourir. En attendant, il faut bien vivre. Vivre est une occupation de tous les instants. Une expérience du plus vif intérêt. Une aventure unique. Le plus réussi des romans. Souvent un emmerdement. Trop souvent une souffrance. Parfois, pourquoi pas ? une chance et une grâce. Toujours une surprise et un étonnement à qui il arrive de se changer en stupeur.» Avec ce texte posthume, Jean d'Ormesson apporte la dernière pierre à sa trilogie - Comme un chant d'espérance, Guide des égarés. Détective métaphysique, il tente de trouver la réponse à l'inépuisable question : «Que fais-je donc là ?» tout en nous invitant à rêver, à espérer, à croire.
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Pour se défendre dans un procès qu'il s'intente à lui-même, l'auteur fait défiler au galop un passé évanoui. Il va de l'âge d'or d'un classicisme qui règne sur l'Europe à l'effondrement de ce «monde d'hier» si cher à Stefan Zweig. De Colbert, Fouquet, Bossuet ou Racine à François Mitterrand, Raymond Aron, Paul Morand et Aragon. Mais les charmes d'une vie et les tourbillons de l'histoire ne suffisent pas à l'accusé : «Vous n'imaginiez tout de même pas que j'allais me contenter de vous débiter des souvenirs d'enfance et de jeunesse ? Je ne me mets pas très haut, mais je ne suis pas tombé assez bas pour vous livrer ce qu'on appelle des Mémoires.»
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«Un curieux sentiment m'envahissait, quelque chose qui allait jouer un grand rôle tout au long de ma vie : c'était le bonheur.» Tantôt homme, tantôt femme, Rha, le narrateur de ce roman-monde, nous entraîne au coeur des grandes aventures de l'humanité, dont il se fait acteur ou témoin. D'abord homme des cavernes inventeur du feu, il découvre l'écriture sur les bords du Nil, se mue tour à tour en Africain, ami d'Achille et d'Ulysse, citoyen romain, servante dans une taverne, valet d'un grand peintre ou d'un astronome, maîtresse d'un empereur... De Byzance à New York, il prend part à l'invention de l'imprimerie, à la découverte du Nouveau Monde, à la Révolution française. Avec son incroyable talent de conteur, Jean d'Ormesson nous invite à une balade joyeuse et fascinante à travers l'Histoire.
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" Il était une fois, quelque part dans une vallée entourée de montagnes, un petit garçon comme tous les autres... "
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À Venise, au pied de la Douane de mer, en face du palais des Doges et de San Giorgio Maggiore avec son haut campanile, deux jeunes gens qui s'aiment vont écouter, le soir, un personnage surprenant qui porte beaucoup de noms. Ses récits les emportent, à travers l'espace et le temps, dans un tourbillon d'aventures où passent à toute allure, sous des éclairages imprévus, assez peu familiers aux enfants des écoles, Stendhal et Christophe Colomb, des Chinois et des Arabes, le procurateur de Judée et des guerriers vikings, le raid israélien sur Entebbe et l'invention du zéro, les amours de Pauline Borghèse et Les Mille et Une Nuits, toutes les passions du monde et aussi ses misères. L'homme à l'imperméable, qui raconte, avant de disparaître comme il est apparu, ces souvenirs ou ces fables qui se confondent avec la vie, se prétend condamné à l'immortalité pour avoir refusé, sur le chemin du Calvaire, un verre d'eau à Jésus titubant sous sa croix. Son histoire d'éternité fait revivre un mythe aussi universel que don Juan ou le docteur Faust : le Juif errant. Dans les récits de la Douane de mer, il ne ressemble à rien de connu : à mi-chemin de la Bible et de la bande dessinée, de Hegel et d'Arsène Lupin, il incarne l'histoire des hommes, nécessaire et inutile, depuis toujours maudite et pourtant irrésistible de gaieté et de bonheur.
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Nouvelle édition en 2015
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«Je suis, à ma façon, un amateur d'histoire, un spectateur du bon Dieu. Dans la mesure de mes moyens, j'étais, j'essayais d'être, je suis toujours ou j'essaie d'être le témoin du temps qui passe et de ma propre vie. C'était l'ambition avouée de La Gloire de l'Empire et d'Au plaisir de Dieu. Au revoir et merci n'avait pas d'autre sens. Est-ce qu'il y a rien d'autre à faire, pour un écrivain, pour un homme, que de s'efforcer de comprendre notre monde et sa vie? Est-ce qu'il existe d'autre tâche pour moi que de balancer mon fanal le long des trains étincelants du temps qui nous emporte? Je suis une espèce de lampiste de l'histoire. Je suis une espèce d'agent secret de Dieu. Peut-être, un jour, tremblez, bonnes gens! je m'en expliquerai à nouveau.» Jean d'Ormesson, Au revoir et merci, préface de 1976.
Comme on lui demandait un jour s'il n'avait pas été tenté de varier son style, Jean d'Ormesson répondit qu'il était au contraire heureux d'avoir pu rester identique à lui-même. «C'est pour cela, précisait-il, que vous retrouverez, par clin d'oeil et comme une marque de fabrique, dans chacun de mes livres un passage d'un livre précédent.» Le lecteur découvrira ces discrets rappels dans les quatre ouvrages ici réunis et dont - c'est la première vertu d'un tel recueil - l'unité saute aux yeux : la préoccupation essentielle de l'auteur et de ses personnages, le trait commun à toutes les histoires auxquelles ceux-ci donnent vie (récit d'une jeunesse, histoire d'un Empire, histoire d'une famille, histoire sans fin des pérégrinations du Juif errant), c'est le temps. Le temps qui dure, le temps qui passe, celui contre lequel on remporte parfois des victoires plus ou moins éphémères : «Il n'y a qu'une chose sous le soleil qui mette un terme, pour un temps, à l'écoulement perpétuel : c'est l'amour.» Entré en littérature pour des raisons (selon lui) «douteuses», Jean d'Ormesson a construit une oeuvre sur le «mélange du temps historique et du temps individuel», en héritier de Chateaubriand («Chaque âge est un fleuve qui nous entraîne...») mais aussi, peut-être, de Borges : «La croyance générale a décidé que le fleuve des heures - le temps - s'écoulait vers l'avenir. Imaginer un sens contraire n'est pas moins raisonnable et en tout cas plus poétique.» Établi en lien avec l'auteur, préfacé par Marc Fumaroli, ce volume propose en outre, grâce à Bernard Degout, des notices retraçant la «carrière» des ouvrages inscrits à son sommaire, et de nombreux documents aujourd'hui inaccessibles, comme le magnifique article par lequel Jacques Le Goff salua en 1971 La Gloire de l'Empire, «oeuvre pionnière» marquant la naissance de «l'histoire-fiction».
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Oeuvres Tome 2
Jean d' Ormesson
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 27 Septembre 2018
- 9782072746130
Aux lecteurs abordant le continent d'Ormesson s'offrent deux entrées. D'un côté l'oeuvre du bâtisseur de cosmogonies, adressées au plus large public, mais suscitant l'intérêt d'astrophysiciens ; de l'autre celle de l'écrivain travaillant une matière intime. En réalité, les livres de Jean d'Ormesson entrelacent si bien ces deux aspects que l'interrogation sur le monde et la quête autobiographique n'y font qu'un. «Je ne crois qu'à l'anecdote et à la métaphysique», dit l'un de ses personnages.
Ce second tome, dont Jean d'Ormesson a composé lui-même le sommaire, s'ouvre sur une renaissance. Le récit intitulé Le Vagabond qui passe sous une ombrelle trouée (1978) marque un retour à la littérature après un passage à la direction du Figaro. Le volume se referme sur un autre texte autobiographique, Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (2016), dans lequel l'auteur met sa vie en procès. Entre ces deux pôles, quatre livres décisifs. Roman des romans, La Douane de mer (1994) est animé par une gigantesque ambition littéraire, tandis que Voyez comme on danse (2001) s'épanouit au milieu des ruines de l'Histoire. Pour d'Ormesson «le monde est un puzzle», et il revient au romancier d'en assembler les pièces, quitte à faire vacilIer le genre du roman, comme dans C'est une chose étrange à la fin que le monde (2010), que vient compléter Comme un chant d'espérance (2014), son testament spirituel.
L'immense popularité de Jean d'Ormesson a pu contribuer à masquer ses audaces. Or l'art de la conversation, dont il était un maître, trouve des échos surprenants dans des formes dialoguées qui bousculent les règles de la narration. L'oeuvre de l'un des plus égotistes de nos écrivains est ici éclairée par un stendhalien éminent : Philippe Berthier.
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«Il y a quatorze milliards d'années, une explosion se produit. En naissent les étoiles, les galaxies, le Soleil et la Lune, la Terre, la guerre du feu, l'acropole d'Athènes, la Grande Muraille de Chine, les Confessions de saint Augustin, Le Songe de sainte Ursule par Carpaccio et Le Songe de Constantin par Piero Della Francesca, La Cantate du café de Bach et La Vie parisienne d'Offenbach. J'écris ces mots. Et vous les lisez. Le monde s'est mis en marche. Que s'est-il donc passé ?» Jean d'Ormesson tente avec gaieté de percer le mystère du rien, c'est-à-dire du tout. Ravissements et surprises sont au rendez-vous de son épatante entreprise.
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Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Jean d' Ormesson
- Best
- 4 Septembre 2014
- 9782266246491
" Tu t'es donné beaucoup de mal, mon cher amour, pour aboutir à bien peu de chose. J'ai été enchantée d'apprendre que la lumière transportait du passé à la vitesse record de trois cent mille kilomètres à la seconde, que cette vie que nous avons tant aimée nous venait des étoiles, que notre vieux Soleil qui nous éclaire et nous chauffe était parvenu à peu près au milieu de son âge et que, capables de choses si grandes, si charmantes et si gaies, les hommes n'étaient pas là pour toujours. Tout ça me fait une belle jambe. Tout ça, franchement, m'est un peu égal. Ce que je voulais savoir, je ne le sais toujours pas. Ce qui va nous arriver, et à toi et à moi, dans quelques années à peine, ou peut-être même demain, quand le temps sera écoulé de notre passage sur cette Terre, m'est toujours aussi obscur. Je t'ai souvent entendu dire que tu souhaitais écrire des livres qui changent la vie des gens. Tu n'as pas changé grand-chose à la fragilité passagère et si affreusement menacée de mon amour pour toi. " Cette histoire universelle tient à peu près debout et se laisse lire sans trop d'ennui.
J. O.
" Une histoire tellement belle que chacun rêvera qu'elle soit la sienne. " Nicolas Ungemuth - Le Figaro Magazine -
Des messages portés par les nuages : lettres à des amis
Jean d' Ormesson
- Pocket Documents Et Essais
- 17 Mars 2022
- 9782266322508
« Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié », confiait-il à Michel Déon.
Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins « autorisée » de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie.
Tous les grands ouvrages de Jean d'Ormesson sont chez Pocket.
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«Mon grand-père aimait le passé. Moi, j'étais comme tout le monde : je préférais les filles, et les baiser. Je ne pensais à rien d'autre. Je venais d'avoir seize ans. J'étais en terminale. Je préparais le bac. L'école m'ennuyait à périr. Et la vie encore plus. Je détestais le lycée, les lundis, la roulette russe des examens et, plus tard, des concours, la sombre noria des jours. Je détestais plus encore le monde autour de moi et la vie devant moi. Le monde me cassait les pieds, la vie me faisait peur. L'avenir avait l'allure d'un éternel lundi, d'un bac sans cesse recommencé. De temps en temps, à la maison, un imbécile bénévole me demandait ce que je voulais faire lorsque je serais grand. J'étais déjà assez grand : j'avais un mètre quatre-vingt-neuf. Je le regardais avec fureur. Ce que je voulais faire ? Rien du tout, tête de lard. J'avais plutôt envie de mourir.»
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Nouvelle édition en 2017
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Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, Jean d'Ormesson se retourne sur son passé et sur une vie déjà longue. Comme chacun d'entre nous, il a été emporté par un temps qui invente tout avant de tout détruire. Il a vécu dans un des siècles les plus sanglants de l'histoire. Il a assisté au triomphe d'une science porteuse désormais d'autant de craintes que d'espérances. Il a essayé d'être heureux dans un monde où le mal se mêle inextricablement à la recherche du bonheur. Sur cette terre périssable, il a aimé les livres, les femmes et les bains de mer. Les livres ont été la grande affaire de son existence passagère dont il parle avec distance et gratitude. Gratitude envers qui ? Émerveillé par le jeu sans trêve du hasard et de la nécessité, enchanté par un monde qu'il a parcouru d'un bout à l'autre (avec une préférence pour la Méditerranée), il croit à un ordre des choses dont il ignore le sens. Avec une allégresse ironique et un peu mélancolique, il communique au lecteur trois sentiments qu'il éprouve avec force : la stupeur devant l'univers, l'effroi devant l'histoire, la ferveur devant la vie.
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Nouvelle édition en un volume en 1994
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C'est une chose étrange à la fin que le monde
Jean d' Ormesson
- Best
- 6 Octobre 2011
- 9782266215565
" Un beau matin de juillet, je me suis demandé d'où nous venions, où nous allions et ce que nous faisions sur cette terre ? Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? " Jean d'Ormesson aime les voyages, les bains de mer, les livres, tous les plaisirs de l'existence. Il s'interroge aussi sur le mystère de nos destinées et il esquisse le roman de la vie, de l'Histoire, de l'idée de Dieu. Il nous parle avec simplicité et gaieté et il nous propose quelques recettes d'espérance et de bonheur.
" Si la culture est ce qui reste quand on a tout oublié, alors il s'agit là d'un monument à sa gloire. " Franz-Olivier Giesbert - Le Point -
Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés. C'est à la question : «Qu'est-ce que je fais là ?» que s'efforce de répondre ce manuel de poche qui n'a pas d'autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d'en tirer à la fois un peu de plaisir et, s'il se peut, de hauteur.
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« Disons d'abord ce que ce livre n'est pas : une anthologie de plus de la poésie - ou de la littérature - française. Ce sont des proses et des poèmes que je connais - ou connaissais - par coeur. Ce qui figure dans ces pages, ce sont des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d'admiration, d'une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance. Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l'ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j'ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l'esprit et au coeur, ces mots ailés au lecteur. J'ai cherché à donner du plaisir, et peut-être un peu d'émotion. Il y a encore autre chose : une élévation, une hauteur, une sorte d'appel vers ailleurs. La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffit pas. Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence. » Jean d'Ormesson.
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Il y a beaucoup de façons de lire ce livre. Il peut apparaître, successivement et au choix, comme un aperçu de la carrière de Chateaubriand, comme une étude sur Hortense Allart, comme une contribution à la vie et à l'oeuvre de Julien Pontarlier. Comme un roman d'aventures, comme un roman policier, comme un roman d'espionnage. Comme une sorte de poème en prose sur les problèmes les plus généraux. Comme une histoire d'amour. Comme une quête des origines, comme une introduction à l'eschatologie. Comme plusieurs autres ouvrages encore et, en fait, comme presque tous, ou plutôt comme tous, que la seule idée de Dieu suffit d'ailleurs largement à couvrir et à justifier. À plusieurs égards et à l'extrême rigueur, comme une autobiographie, non seulement de l'auteur, ce qui est assez courant, mais chose plus rare, du lecteur. Enfin, pour ceux qui, sous un prétexte ou un autre, ne pourraient - ou ne voudraient - pas lire ce livre sur «Dieu, sa vie, son oeuvre», le spectacle de la nature, la vie quotidienne, l'histoire le remplaceraient sans trop de peine.
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L'auteur meurt à la première ligne. Au moment où il survole, avec un sentiment de mélancolie dû à sa situation, la Douane de mer à Venise, il tombe sur un esprit venu d'Urql, dans une lointaine galaxie, pour étudier l'univers. L'esprit surgi d'ailleurs s'appelle A. Il considère avec stupeur une planète dont il ne sait rien et qu'il a du mal à comprendre. Le défunt s'appelle O. Avant de quitter à jamais pour une destination inconnue les bonheurs et les plaisirs de notre vallée de larmes, O va présenter le monde à son nouvel ami. Trois jours durant, à l'usage des gens d'Urql qui ont le malheur d'ignorer que nous sommes le centre de tout, A et O, aile contre aile, parcourent l'espace et le temps et rédigent un rapport sur la Terre et les hommes.
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Oeuvres (Tome 1), Tome 2
Jean d' Ormesson
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 27 Septembre 2018
- 9782072805448
Coffret contenant le tome II, pouvant accueillir le tome I acquis par ailleurs
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Oeuvres Tome 1 et Tome 2
Jean d' Ormesson
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 27 Septembre 2018
- 9782072798214
Tome I : Comme on lui demandait un jour s'il n'avait pas été tenté de varier son style, Jean d'Ormesson répondit qu'il était au contraire heureux d'avoir pu rester identique à lui-même. «C'est pour cela, précisait-il, que vous retrouverez, par clin d'oeil et comme une marque de fabrique, dans chacun de mes livres un passage d'un livre précédent.» Le lecteur découvrira ces discrets rappels dans les quatre ouvrages ici réunis et dont - c'est la première vertu d'un tel recueil - l'unité saute aux yeux : la préoccupation essentielle de l'auteur et de ses personnages, le trait commun à toutes les histoires auxquelles ceux-ci donnent vie (récit d'une jeunesse, histoire d'un Empire, histoire d'une famille, histoire sans fin des pérégrinations du Juif errant), c'est le temps. Le temps qui dure, le temps qui passe, celui contre lequel on remporte parfois des victoires plus ou moins éphémères : «Il n'y a qu'une chose sous le soleil qui mette un terme, pour un temps, à l'écoulement perpétuel : c'est l'amour.» Entré en littérature pour des raisons (selon lui) «douteuses», Jean d'Ormesson a construit une oeuvre sur le «mélange du temps historique et du temps individuel», en héritier de Chateaubriand («Chaque âge est un fleuve qui nous entraîne...») mais aussi, peut-être, de Borges : «La croyance générale a décidé que le fleuve des heures - le temps - s'écoulait vers l'avenir. Imaginer un sens contraire n'est pas moins raisonnable et en tout cas plus poétique.» Établi en lien avec l'auteur, préfacé par Marc Fumaroli, ce volume propose en outre, grâce à Bernard Degout, des notices retraçant la «carrière» des ouvrages inscrits à son sommaire, et de nombreux documents aujourd'hui inaccessibles, comme le magnifique article par lequel Jacques Le Goff salua en 1971 La Gloire de l'Empire, «oeuvre pionnière» marquant la naissance de «l'histoire-fiction». Tome II : Aux lecteurs abordant le continent d'Ormesson s'offrent deux entrées. D'un côté l'oeuvre du bâtisseur de cosmogonies, adressées au plus large public, mais suscitant l'intérêt d'astrophysiciens ; de l'autre celle de l'écrivain travaillant une matière intime. En réalité, les livres de Jean d'Ormesson entrelacent si bien ces deux aspects que l'interrogation sur le monde et la quête autobiographique n'y font qu'un. «Je ne crois qu'à l'anecdote et à la métaphysique», dit l'un de ses personnages. Ce second tome, dont Jean d'Ormesson a composé lui-même le sommaire, s'ouvre sur une renaissance. Le récit intitulé Le Vagabond qui passe sous une ombrelle trouée (1978) marque un retour à la littérature après un passage à la direction du Figaro. Le volume se referme sur un autre texte autobiographique, Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (2016), dans lequel l'auteur met sa vie en procès. Entre ces deux pôles, quatre livres décisifs. Roman des romans, La Douane de mer (1994) est animé par une gigantesque ambition littéraire, tandis que Voyez comme on
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Une autre histoire de la littérature française Tome 2
Jean d' Ormesson
- Agora
- 24 Juin 2021
- 9782266315883
« Loin de signifier un second choix, ce second volume révèle des trésors encore cachés. La méthode suivie dans ce deuxième volume est la même que dans le premier : présenter en quelques mots l'écrivain et son oeuvre ; tâcher de leur rendre, sous la rouille, leur jeunesse et leur nouveauté. Cette histoire menée au pas de charge et pleine d'impertinence constitue une magnifique introduction à l'un des chefs-d'oeuvre les plus accomplis de l'esprit des hommes depuis son éclosion : la littérature française. » J. d'O.
Du même auteur dans la collection « Agora » : Une autre histoire de la littérature, tome I.
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Il y a un roman plus vaste que le roman des hommes : c'est le roman du tout. Le tout d'abord, seul. Première partie. Formidable. Formidable, mais inutile. Explosion. Galaxies. Soupe primitive. Diplodocus. Puis des hommes dans le tout. Deuxième partie. Plus belle encore. Et avec un semblant de signification. Sentiments. Passions. Violons sur les toits, violons dans les coeurs. Le ciel descend sur la Terre. Cavalcades et coups d'État. Trahison et grandeur. Systèmes de l'univers. Qui a écrit ce roman ? Qui l'écrit ? On ne sait pas. Peut-être le tout lui-même ? Peut-être les hommes ? Peut-être un Être suprême auquel, faute de mieux, nous donnons le nom de Dieu ? On dirait tantôt que nous sommes écrits d'avance dans le livre et tantôt que c'est nous, jour après jour, qui l'écrivons. On ne sait pas. Mais on peut essayer, vaille que vaille, de feuilleter ce chef-d'oeuvre, cette grande Big Bang Story, qu'est le monde autour de nous.