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Eric Découty
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ll a fallu l'appel d'un banquier inconnu pour que Joseph Kruger remette les pieds au Village, afin de boucler la succession de ses parents récemment décédés. Dans les rues désertes, Joseph a très vite l'impression tenace que chacun de ses mouvements est épié. Il comprend que sa présence dérange, qu'on aimerait savoir s'il sait... S'il sait quoi ? Joseph se lance malgré lui dans une enquête improvisée, loin de se douter que lui reviendra en legs un encombrant épisode de la Seconde Guerre mondiale. Un morceau d'histoire indicible, que cèle un vieux pacte de silence.
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Jeune inspecteur des Renseignements généraux le jour, Martin Kowal mène la nuit une vie dissolue dans les boîtes parisiennes, pour tromper sa solitude et son mal-être. Lorsque l'ambassadeur de Bolivie est assassiné en pleine rue le 11 mai 1976, il est propulsé contre toute attente à la tête du groupe chargé d'identifier les mystérieuses «Brigades internationales» qui ont revendiqué l'attentat. Le gouvernement, qui craint l'irruption en France du terrorisme d'extrême-gauche, attend des résultats rapides. Pourtant, l'enquête prend une direction opposée à celle de la piste officielle, vers une organisation d'anciens nazis et d'ex-membres de l'OAS. L'affaire entraîne Kowal au coeur d'une machination impliquant des haut gradés de la guerre d'Algérie, les dictateurs d'Amérique du Sud et les éminents responsables du pouvoir politique en France, tout en le confrontant au douloureux passé de sa famille.
Éric Decouty s'attaque à l'un des secrets les mieux gardés de la présidence de Valéry Giscard d'Estaing au terme d'un roman captivant. -
Septembre 1973. Cela fait un an que Simon Kaspar a intégré la Brigade mondaine, au 36 quai des Orfèvres. Il enchaîne les virées dans les établissements miteux autour de la rue Saint-Denis. Nanou, sa grandmère qui l'a élevé, le désapprouve, il ne devrait pas exercer dans ce milieu, ni chercher à enquêter sur l'affaire criminelle non résolue qui le touche personnellement. Aux yeux de sa hiérarchie, le jeune flic passe pour un bleu zélé qui n'a pas compris où il a mis les pieds. Son chef le charge donc de la mission qu'aucun des grands flics ne voudrait voir exécuter : supprimer tous les condés, ces autorisations qui couvrent les activités des proxénètes en échange d'infos, surtout les croustillantes, sur les personnalités en vue. À l'Élysée, le Président a décidé de régler ses comptes et de mettre un terme à ces pratiques qui alimentent manipulations et opérations de déstabilisation, en créant une police politique à sa main. C'est André Servent, un vieux de la DST, qui est commis aux basses oeuvres. Simon ne sait pas encore quels intérêts il va servir, ni dans quel bourbier il va s'enfoncer. Le presque-hasard le mettra très vite au contact de Servent et de celle qui, depuis son bordel de luxe, tisse tous les liens occultes : la Rouquine, alias Lucienne Goldfarb.
La guerre des polices ne fait que commencer. Et tous pourraient bien se heurter à la flamboyante Rouquine et son énigmatique passé.
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En marche depuis des années, le populisme souverainisme a profité de la crise du Covid 19 pour se propager dans la société. Faute de trouver un remède d'ici 2022, sa victoire est désormais possible pour ne pas dire probable.
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Un fiasco francais ; histoire secrète du pôle financier
Eric Découty
- Denoël
- 16 Novembre 2006
- 9782207258873
1999 : inauguration du Pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, présenté comme une innovation majeure. L'occasion, enfin, de lutter contre la corruption en politique et la délinquance financière. Les ministres sourient sur la photo, les locaux sont flambants neufs. La France affiche sa volonté vertueuse. Tous unis, juges et politiques, au nom de la transparence.
2006 : la supercherie a assez duré. Pendant sept ans, les mêmes politiques, mais aussi de hauts responsables industriels et bancaires, des avocats, et même certains juges, ont tout fait pour détourner la justice de son cours. La guerre s'est jouée à l'extérieur du Pôle mais aussi entre ses propres murs. En 2002, d'après Transparency International, la France pointe à la vingt-cinquième position du classement des pays corrompus, juste derrière le Botswana. Elle était quinzième en 1995.
Les cotes des dossiers Elf, de la Mnef, du financement du PC ou du RPR, des voyages privés de la famile Chirac, des frégates de Taïwan, laissent apparaître l'histoire de ces affrontements et autres chausses-trapes. Au sommet de ce fiasco : l'affaire Clearstream, racontée ici depuis les coulisses avec des documents exclusifs qui changent la donne. Vertigineux.
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Des « vous-et-moi », mais surtout des « moi ». Un amas d'égos en mal de reconnaissance dont la parole vaut de l'or. Ils décrètent, commentent, assènent, réclament. On les invite sur les plateaux de télévision pour qu'ils posent des questions aux candidats à la présidentielle. On leur donne la parole dans les journaux. On les bichonne. Pensez : enfin un tableau de la France exacte ! Non pas la France d'en-bas, mais la France moyenne. Cette médiane molle et consensuelle, unie dans la haine des élites, a pris le pouvoir. Sa grande figure, c'est la Victime. Son espace, c'est le blog sur Internet. La citoyenneté n'est qu'une heureuse convergence d'intérêts personnels. D'ailleurs, Ségolène Royal en a fait le fond de sa campagne et Nicolas Sarkozy revendique son appartenance aux « vraies gens ». Au risque d'un populisme sournois, doublé de la mort annoncée du journalisme. Un cauchemar de démocratie. Quant aux « fausses gens », qu'ils aillent écrire des livres !