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Arthur Schnitzler
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"Une jeune fille de la bourgeoisie viennoise, en villégiature avec sa tante dans un palace italien, apprend que son père, ruiné à la suite de malversations financières, ne pourra être sauvé du déshonneur et de la prison que si elle parvient à soutirer à un ancien ami de la famille, le marchand d'art Dorsday, une somme importante. Celui-ci lui promet l'argent à la condition qu'il puisse la contempler nue. Le vieux Dorsday répugne à Else - elle veut bien être une garce, mais pas une grue - et sa proposition déclenche chez elle un délire qui trouvera son épilogue grandiose dans la scène où elle se déshabille dans les salons de l'hôtel avant de se donner la mort en absorbant des somnifères. "
Roland Jaccard.
Mademoiselle Else ou le soliloque tragique d'une femme piégée par les oscillations de l'âme. A travers les mots et les errances désespérées de son personnage, Schnitzler brosse le tableau exemplaire des fascinants déchirements de la morale viennoise au tournant de la modernité, valse - hésitation entre désir et devoir, entre fantasmes de prostitution et rêves de continence. Publié en 1924, ce texte demeure l'un des plus beaux exercices de style de la littérature contemporaine.Précédé de Arthur Schnitzler, l'inoubliable, par Roland Jaccard.
Traduction par Henri Christophe. -
Double rêve
Arthur Schnitzler
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 14 Juin 2023
- 9782743660024
Nous sommes dans la Vienne du début du siècle dernier. Albertine et Fridolin forment un couple uni. Cet équilibre qui paraît solide, cette harmonie qui paraît durable vont basculer un soir de carnaval, où des inconnus derrière des masques révèlent de façon furtive à ce couple un instant séparé par la foule qu'il existe une autre vie, plus risquée mais aussi plus scintillante que celle qu'ils mènent depuis des années. Écrite en 1925, cette nouvelle a inspiré Kubrick pour son dernier film : « Eyes Wide Shut ».
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« Je ne sais chanter d'autre chant que celui trop familier de l'amour, du jeu et de la mort », écrivait Arthur Schnitzler. Exemplaire de cette triple obsession, La Nouvelle rêvée, chef-d'oeuvre d'érotisme et de fantastique achevé en 1925 après une genèse de dix-sept ans, fascina Stanley Kubrick qui s'en inspira pour son dernier film Eyes wide shut. A Vienne durant le carnaval, Fridolin, qui est médecin, est appelé au chevet d'un mourant. Après la mort de son patient, il se trouve entraîné dans une soirée masquée. Mots de passe, femmes voilées, musique suave... tout concourt au mystère et au sentiment d'irréalité. De son côté, dans la même nuit, Albertine, son épouse, va vivre en rêve des aventures analogues empreintes d'une trouble sensualité. Entre les songes pervers de la femme et les transgressions « vraies » de l'homme, la réalité clignote et se trouble.
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Jeune officier bravache, le sous-lieutenant Gustel est rudoyé par un civil en sortant du théâtre. Pris de court, incapable de se défendre, il se croit déshonoré à jamais. S ensuit une nuit de déambulation dans Vienne, durant laquelle il passe de la colère au désespoir, prend les plus terribles résolutions, met en ordre ses souvenirs... jusqu à l instant décisif, au petit matin.
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Quand un ancien camarade coupable de malversations vient demander du secours au lieutenant Wilhelm Kasda, ce dernier, n'ayant guère de ressources, propose d'aller jouer aux cartes le peu d'argent qu'il possède. L'entreprise prend un tour inattendu, et le fait basculer dans un cauchemar dont il va devoir sortir au plus vite...
Arthur Schnitzler (1862-1931) naquit dans une famille de la bourgeoisie viennoise. Ses pièces de théâtre le rendirent célèbre (La Ronde) mais il composa également des récits et nouvelles (Mourir, Mademoiselle Else, La Nouvelle rêvée) qui amenèrent Freud et Zweig à le considérer comme l'un des grands écrivains de son temps.
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En dix scènes, dont la dernière recouvre la première, dix couples ont une brève liaison, chaque personnage apparaissant deux fois : A avec B, B avec C, et J avec A. Les milieux sociaux, les âges, les aventures diffèrent à chaque fois. L'audace de la peinture physique n'a permis de mettre en scène la pièce qu'en 1920 à Berlin pour la première fois. En France, elle a été rendue célèbre par le film de Max Ophüls (1950).
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Dans ce roman, qui fit scandale à sa parution en 1908, Arthur Schnitzler prête aux deux principaux personnages ses propres aventures sentimentales à peine transposées. Deux personnages d'exception : l'écrivain Henri Bermann, esprit inquiet, torturé dans son art et dans sa vie intime, et le baron von Wergenthin, aristocrate, musicien talentueux, séduisant, aux nombreuses conquêtes, cultivant un égotisme qui lui permettra de garder toujours ouvert, ainsi que le fit son auteur, le chemin de la liberté. Mais que se passera-t-il lorsqu'une de ses amantes, la jeune cantatrice Anna Rosner tombera enceinte de lui ?
Dans ce fabuleux roman à clés, Arthur Schnitzler compare avec finesse la responsabilité individuelle et collective et signe le saisissant portrait d'une société viennoise juive face aux enjeux majeurs du futur monde moderne.
Traduit de l'allemand par Bruno Dumont -
Arthur Schnitzler Une jeunesse viennoise Schnitzler n'observe jamais avec l'attendrissement de l'âge mûr ou la certitude ironique de l'écrivain arrivé ses premiers pas dans la vie et le monde. Il ne traque pas non plus les indices qui pourraient expliquer sa vocation et sa réussite théâtrale et romanesque...
Schnitzler reste ici, à l'égard de lui-même, étrangement détaché, soucieux d'exactitude, sans se payer de mots ni d'illusions. Son enfance viennoise ressemble à celle de l'homme sans qualités observé par un écrivain au regard souverain et à l'humilité authentique, qui ne se départit jamais de sa lucide probité et de son admirable économie d'écriture.
Frédéric Vitoux.
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La vie du vieux fonctionnaire Edouard Saxberger bascule le jour où un inconnu frappe à sa porte. Un jeune poète vient lui dire son admiration et celle de ses camarades pour l'unique oeuvre lyrique qu'il a publiée jadis... Ramené au souvenir de ses lointaines ambitions, grisé par ce groupe qui l'adule et l'invite à rejoindre son cercle, Saxberger oscille entre le rêve de débuter une nouvelle carrière littéraire et la tentation de retrouver la « sourde et molle quiétude » de son existence bourgeoise.
Dans ce texte inédit récemment découvert, Schnitzler fait le portrait d'un vieil homme tourmenté par l'impossible désir de rajeunir, en même temps qu'il brosse le tableau drôle et impitoyable d'un microcosme artistique plus actuel qu'il n'y paraît, où règnent la prétention, la vacuité, la mesquinerie et l'obsession de la publicité.
Absolument délicieux. Un condensé de son oeuvre en quelque sorte. Eric Dussert, Le Matricule des anges.
Une pépite. Pierre Deshusses, Le Monde des livres. -
Cabale à l'hôpital
Arthur Schnitzler
- Editions Du Brigadier
- Repertoire Germanique
- 24 Octobre 2023
- 9782494702080
Nous sommes à Vienne, autour de 1900, à l'Institut Elisabeth, une clinique créée avec succès par le professeur Bernhardi, juif, libéral et libre-penseur, ce qui suscite bien entendu toutes sortes de jalousies. Un conflit apparemment mineur avec un curé auquel Bernhardi refuse l'accès à une malade mourante servira de prétexte à ses adversaires pour mener contre lui une attaque fulgurante. Cette nouvelle version resserrée du grand chef d'oeuvre de Schnitzler se concentre sur l'action principale et donne au texte plus de densité et de vigueur.
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Le tramway s'ébranla. Casimir, immobile d'abord, agita la main en signe d'adieu. Thérèse ne répondit pas. Elle ne souriait plus. Grave, lointaine, elle suivait du regard la silhouette de cet homme qui s'éloignait lentement. La neige tombait doucement à gros flocons. Les rues paraissaient désertes. Celui qui, pendant vingt ans, avait été Casimir Tobisch, disparaissait à ses yeux, comme il disparaissait de sa vie ; le père de son enfant n'était plus pour elle qu'un homme entre cent mille, qu'un inconnu dont elle ignorait le nom.
Arthur Schnitzler Au soir de sa vie - il a soixante-six ans et seulement trois années à vivre encore -, Arthur Schnitzler publie Thérèse. Ce sera son dernier roman. Le plus noir, le plus désespéré, et aussi le plus désespérant. Son art littéraire est à son apogée. A travers le récit minutieux de la descente aux enfers d'une jeune femme que, logiquement, le destin aurait dû préserver, il se livre à une extraordinaire investigation des profondeurs de l'âme humaine. La vie devient comme une roue maléÞque dont rien ne peut entraver l'enchaînement des tours. Thérèse ou l'irréversible vertige du malheur.
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Une série de configurations psychologiques à caractère intime : au premier plan, les problèmes du couple divorcé (Arthur Schnitzler et Olga se sont séparés en juin 1921), la relation aux enfants nés du mariage et les amitiés féminines de l'auteur sexagénaire.
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Félix et Marie forment un jeune couple à qui la vie sourit ... jusqu'à ce qu'ils se retrouvent soudain confrontés à la mort. Félix apprend de la bouche d'un éminent spécialiste que ses jours sont comptés. Il va d'abord s'efforcer de faire bonne figure, se prétendre de taille à affronter en philosophe un destin cruel, tout en souhaitant le bonheur de sa compagne. Bientôt, pourtant, le masque stoïque se fissure. A mesure qu'approche l'issue fatale, Félix ne veut plus admettre que Marie puisse jouir de la vie après sa disparition et lui demande de mourir avec lui. Entre l'amour et la mort, la jeune femme devra choisir...
Arthur Schnitzler est né à Vienne en 1862. Parallèlement à son oeuvre d'auteur dramatique, il a écrit de nombreux romans et recueils de nouvelles, dont Mademoiselle Else, Berthe Garlan, La pénombre des âmes et Vienne au crépuscule sont, sans doute, les plus connus. Il est mort à Vienne en 1931. -
Revue L'Avant-scène théâtre n.1486 : Mademoiselle Else
Arthur Schnitzler
- Avant-Scene Theatre
- Revue L'avant-scene Theatre
- 20 Novembre 2020
- 9782749815015
En Autriche, à la fin du XIXe siècle, le père d'une jeune fille de la riche bourgeoisie viennoise se trouve confronté à de graves ennuis financiers. En vacances dans les Alpes, celle-ci reçoit une lettre de sa mère lui demandant d'aller prier un homme de leur connaissance, présent dans le même hôtel qu'elle, de prêter trente mille gulden à son père. L'homme accepte à la condition que la jeune fille se montre nue devant` lui. Choquée dans sa pudeur, partagée entre l'amour filial et le désir secret de se montrer, elle va vivre une terrible épreuve qu'elle résoudra par une étrange et spectaculaire décision.
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« ... Amour et mort sont les deux thèmes qui se marient dans ces nouvelles pour donner une musique enivrante, la musique de chambre des âmes baignées d'une indicible pénombre. La douleur y veille à côté de la joie, et la passion, presque toujours impure, y est secouée de fièvres mauvaises striées d'éclairs, en proie à des impulsions contradictoires. On s'aime et on se déchire à cause de la chair qui désobéit à la raison. Pour faire se rejoindre la raison, le sexe et la tendresse, il n'y a pas de solution, pas de sagesse pour Arthur Schnitzler, il n'y a que la mort [...], la mort très triste et très voluptueuse, enfin suivie du silence suprême. »
F. B. -
Veuve depuis cinq ans, Béate Heinold ne vit plus que pour son fils Hugo, dont elle a toujours voulu être non seulement la mère, mais aussi l?amie, la confidente. Or Hugo, qui traverse sa première crise sentimentale ? il a dix-sept ans ? est brusquement devenu un étranger, silencieux et fermé. Intimidée et perplexe devant cet être nouveau pour elle, Béate trouvera-t-elle apaisement et réconfort dans la brève aventure qui par ailleurs s?offre à elle ?
Il n?y a pas d?amour heureux chez Schnitzler. Pour l?étude des complications du coeur, il avait en quelque sorte « inventé » la psychologie des profondeurs avant Freud ? et l?on sait la considération qu?avait pour lui le père de la psychanalyse. Ce sont les sentiments trop péniblement refoulés, les désirs obscurs, les passions jamais pures ? même quand il s?agit de l?amour de Frau Béate pour son fils ? qu?il explore à petits coups de scalpel. Et la raison, le sexe, l?amour, seule la mort peut les faire se rejoindre? -
Un beau matin, Albert découvre que sa femme l'a quitté. Il aura vécu quinze jours de bonheur. Avec qui ? Une étrangère... Albert se sera trompé et aura été trompé jusqu'au bout.Comme se sera finalement trompé M. d'Umprecht dans La Prédiction. Et comme est trompée Mathilde dans La Danseuse grecque. Trompés aussi, mais par la Fortune cette fois, le malheureux Carl Weldein et son fils. On ne peut rien contre son destin. On ne peut rien contre la fatalité de l'amour. Mais Schnitzler le magicien sait si bien le dire qu'on en sourirait presque... comme dans Un succès.Né à Vienne en 1862, Arthur Schnitzler y est mort en 1931. Parallèlement à son oeuvre d'auteur dramatique, il a écrit de nombreux romans et recueils de nouvelles dont Mademoiselle Else, Berthe Garlan et La pénombre des âmes sont, sans doute, les plus connus.
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Le professeur Bernhardi, juif, libéral, directeur de l'Institut Elisabeth, interdit au prêtre d'apporter l'extrême-onction à une jeune mourante qui, euphorique, se croit guérie. Il ne veut, ne doit pas la priver de cette (dernière) heure de félicité et d'espoir. Les menées de certains de ses collègues, la campagne de presse déchaînée par les cléricaux et les conservateurs aboutissent à une interpellation parlementaire et à un procès. Le professeur est condamné à deux mois de prison ferme pour entrave à la liberté du culte.
Interdite par la censure en Autriche, cette pièce rend compte du milieu que Schnitzler connaissait peut-être le mieux, l'univers médical et hospitalier.
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Dans un village non loin de Vienne, une famille profite de la douceur de l'arrière-saison. S'enchaînent déclarations d'amour, tromperies, duel et trahisons, mais rien de tout cela ne porte à conséquence. Au coeur de cette comédie légère, Josépha et sa nièce Augusta font tourner la tête de la ribambelle d'hommes qui papillonnent autour d'elles, prêtre, médecin, jeune officier, sculpteur ou encore orageux adolescent prêt à succomber à son premier marivaudage. En 1928, dans sa dernière pièce achevée, Arthur Schnitzler porte un message clair, proprement hédoniste : prendre le plaisir comme il vient.
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Fräulein Else est une nouvelle d'Arthur Schnitzler, publiée en 1924, rédigée selon la technique du monologue intérieur, à travers laquelle l'auteur révèle les pensées les plus profondes de la jeune protagoniste.
Else, qui a dix-neuf ans, appartient à une famille bourgeoise de la Vienne fin de siècle. Son père, avocat, a une addiction au jeu.
Pendant des vacances dans un luxueux hôtel, à San Martino de Castrozza, la jeune fille reçoit une lettre lui annonçant la tragique situation financière de son père. Il n'y a qu'un moyen pour sauvegarder l'honneur de la famille et préserver son père de la prison : se procurer en vingt-quatre heures trente mille florins. La solution :
Demander de l'argent à un certain von Dorsday, riche marchand qui loge dans le même hôtel et qui n'est pas indifférent au charme de la jeune fille. Mais « tout a un prix en ce monde ».
Edité et présenté par Maurizio Basili.
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Relations et solitudes ; aphorismes
Arthur Schnitzler
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 22 Février 2017
- 9782743638740
« Les aphorismes sont un genre à redécouvrir. Ceux de Schnitzler séduisent par leur sincérité qui exclut le dogmatisme, comme si sa formidable capacité de percer à jour le mettait à l'abri des principes. Schnitzler est un esprit qui cherche, un esprit qui doute et s'il doit choisir entre le mordant et ce qui lui apparaît comme la vérité, il choisira toujours cette dernière, ce qui donne à ses textes un caractère de profonde authenticité. » (Pierre Deshusses)
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Progressez en allemand grâce à : l'assassin
Arthur Schnitzler
- Jean-Pierre Vasseur
- Progressez En Allemand Grace A
- 12 Novembre 2021
- 9782368301098
Né et mort à Vienne, Arthur Schnitzler (1862-1931) était médecin et écrivain. Son oeuvre littéraire comporte à la fois des pièces de théâtre, des romans et des nouvelles. C'est l'une de ces nouvelles (parue en 1911) que nous vous proposons de découvrir ici en version bilingue allemand-français. Très représentative de la complexité psychologique que Schnitzler donnait à ses personnages, « l'Assassin » illustre l'intérêt intellectuel et scientifique que portait l'auteur aux débuts de la psychanalyse.
Contemporain de Sigmund Freud, qui exerçait lui aussi à Vienne, Schnitzler était d'ailleurs un lecteur assidu des travaux du célèbre neurologue. Ce dernier alla jusqu'à déclarer qu'il voyait en Schnitzler une sorte de « double », préoccupé, comme lui, par l'étude approfondie des méandres de l'esprit humain.
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Le retour de Casanova
Arthur Schnitzler
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 14 Février 2013
- 9782251210087
Voici l'aventurier de Venise qui rentre au bercail, le voici au soir de la vie aux prises avec ses derniers démons: ses désirs, son identité et... la jeune Marcolina. Épisode possible de la carrière finissante du plus grand séducteur que l'Histoire ait connu, ce récit d'Arthur Schnitzler apparaît aux amants d'aujourd'hui comme un conte voltairien auquel Freud aurait prêté sa plume.Pour Arthur Schnitzler, l'un des premiers écrivains influencés par la psychanalyse, et que Freud préféra éviter « de crainte de rencontrer mon double », Casanova est un sujet béni. En jouant à merveille avec les variations entre être et apparence, impulsion et réflexion, l'écrivain viennois rend compte des puissantes contradictions de l'âme de l'hédoniste. En invitant un libre-penseur à la table des nantis, il ridiculise les moeurs bourgeoises. Et cette tonalité teintée d'impressionnisme qui baigne chaque page exerce un mystérieux pouvoir : celui de décortiquer le ressort dramatique sans pour autant forcer la main à son dénouement.
Le Matricule des Anges.Fils d'un professeur de médecine, Arthur Schnitzler, né à Vienne en 1862, devenu médecin à son tour dut attendre la mort de son père pour se livrer entièrement à l'écriture. Il conquit le public des théâtres avec ses pièces en un acte où il traite crûment des relations amoureuses (La Ronde). Chef de la "jeune Vienne" aux côtés de ses amis Stefan Zweig et Hofmannsthal, il excelle surtout dans la nouvelle ou le roman court (Mourir, Mademoiselle Else). Sa connaissance de la psychanalyse lui permet d'explorer le subconscient de ses personnages comme dans sa célèbre Traumnovelle. Son érotisme et son opposition à l'antisémitisme l'exposèrent à la controverse. Décédé en 1931, il est désormais considéré, avec Musil, Svevo ou Proust, comme l'un des maîtres de la littérature de la première moitié du XXe siècle.
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. Je n'éprouvais aucun remords, je ne regrettais rien. J'étais seulement ivre de liberté. Dès le premier soir j'étais loin, incroyablement loin. Cette femme qui avait dû tellement souffrir à son réveil, son image s'estompait déjà, je ne me souvenais plus de sa voix, elle n'était plus qu'une ombre parmi les ombres du passé.
(Le Chemin solitaire, acte III, scène 8.)